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Sorcere
Ptolémée
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| Sujet: El Nino et la Nina Sam 20 Déc - 15:36 | |
| Bonjour ! Comment ça marche ? J'y comprends rien ! Je sais qu'il s'agit d'une phase d'ENSO avec La Nina et qu'elle a des conséquences à l'échelle pacifique, et plus encore ! |
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averm
Anaximandre
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| Sujet: Re: El Nino et la Nina Ven 1 Mai - 18:11 | |
| Bonsoir Sorcere, nous nous connaissons par rapport à un autre forum. Concernant El Nino: Nous avons pu remarquer au XXème siècle une croissance exponentielle de ce phénomène. Il s'agit d'un courant marin chaud et faible longeant les côtes du Pérou et de l'Equateur. Il apparaît à la fin du printemps ou au début de l'été et atteint son paroxysme aux alentours de Noël. Il provoque des anomalies thermiques parfois élevées et de l'ordre de 8 à 10°. Le phénomène est complexe pour les néophytes que nous sommes. Il n'y a pas de remontées d'eaux froides ce qui entraîne un déficit de fertilisation et donc une baisse du plancton, nourriture de base de nombreux cétacés. |
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Thibault Renard
Philippe Pinchemel
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| Sujet: Re: El Nino et la Nina Lun 4 Mai - 23:49 | |
| A titre indicatif, les océanographes et autres scientifiques n'ont toujours pas compris l'existence d'un tel phénomène. |
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Sorcere
Ptolémée
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| Sujet: Re: El Nino et la Nina Dim 12 Juil - 2:52 | |
| - Citation :
El Niño est de retour, selon l'agence américaine de surveillance du climat
LE MONDE | 11.07.09 | 15h09 • Mis à jour le 11.07.09 | 15h09
El Niño est de retour après trois ans d'absence. Jeudi 9 juillet, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a annoncé que cet événement climatique, qui revient tous les trois à cinq ans, était bel et bien de nouveau à l'oeuvre dans le Pacifique tropical. Les chercheurs de la NOAA ne se prononcent pas encore sur son intensité mais assurent qu'il devrait persister jusqu'au début de l'année 2010 au moins.El Niño est la phase chaude d'une oscillation couplée de l'océan et de l'atmosphère. Il a été baptisé ainsi au XIXe siècle par les pêcheurs péruviens, qui remarquaient ses effets au moment de Noël - en espagnol, El Niño signifie l'enfant, en référence à la nativité.Il est caractérisé par une augmentation des températures du Pacifique tropical qui peut atteindre 5 oC - comme ce fut le cas en 1998, au cours du Niño le plus intense jamais enregistré. Ce réchauffement s'accompagne d'une série d'effets parfois catastrophiques pour les populations rurales, de l'Amérique du Sud à l'Australie en passant par l'Asie du Sud-Est.Des précipitations accrues dans certaines régions d'Argentine ou du Brésil perturbent les récoltes et provoquent parfois de meurtrières coulées de boue. En Indonésie et en Australie, ce sont des sécheresses parfois dramatiques qui sont enregistrées. Aux Etats-Unis, El Niño est susceptible de favoriser de violentes tempêtes hivernales en Californie et dans le sud du pays.D'autres effets, plus subtils, ont des conséquences non moins redoutables : l'augmentation de la température des eaux de surface du Pacifique tropical entrave la remontée des eaux profondes riches en nutriments. Du coup, au large des côtes péruviennes et chiliennes, les planctons cessent de prospérer, les poissons qui s'en nourrissent aussi. La fragilisation de toute la chaîne alimentaire induit une forte réduction des prises de pêche.Les effets en cascades ne s'arrêtent pas là : la réduction de l'activité biologique dans l'océan entraîne la réduction des populations d'oiseaux de mer, d'où une fragilisation momentanée de l'industrie du guano - prélevé pour être transformé en fertilisants agricoles...Cependant, "contrairement à une croyance populaire, tous les effets d'El Niño ne sont pas négatifs", explique la NOAA dans son communiqué. Il "procure des précipitations hivernales bénéfiques dans le sud-ouest aride" des Etats-Unis et "réduit les risques d'incendies en Floride".Depuis quelques années, le monde financier s'intéresse de près à la prévision d'El Niño : celui-ci peut permettre d'anticiper les évolutions à moyen terme des cours de certaines matières premières.Par exemple, le "courant de l'enfant Jésus" procure des hivers doux sur l'Amérique du Nord et réduit l'activité cyclonique dans le bassin atlantique. Ces deux effets devraient faire baisser les tensions sur les marchés des énergies fossiles : les hivers doux sont peu propices à d'importantes dépenses de chauffage et la réduction des cyclones sur l'Atlantique devrait prémunir les infrastructures pétrolières du Golfe du Mexique contre les destructions et, partant, la réduction des capacités de raffinage américaines.Au plan climatique, l'irruption du Niño devrait faire grimper les températures moyennes globales de l'année en cours : certains s'attendent à une année 2009 bien placée au palmarès des années les plus chaudes. Stéphane Foucart
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Vellavius
Pythéas
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| Sujet: Re: El Nino et la Nina Ven 7 Aoû - 1:22 | |
| El Niño (l'enfant) est lié à un phénomène plus ample : c'est un renversement est/ouest de la circulation des courants dans le Pacifique, appelé oscillation australe. Ils ne vont plus vers l'ouest, mais vers l'est. Ce changement est dû aux alizés qui se mettent à changer de direction (ce serait dû au fait que la Terre n'est pas vraiment ronde, et que sa surface induirait des "mauvais rebonds", comme un ballon de foot mal gonflé). En règle générale, le alizés poussent les eaux chaudes vers l'ouest, vers l'Indonésie donc. Mais avec l'inversion, ces eaux chaudes de surface se dirigent vers le Pérou. Les conséquences en terme de risques (axv) ont été traitées: précipitations importantes sur les déserts côtiers (effets importants de l'érosion), fin du courant froid (courant de Humbolt, upwelling) qui permettait la pêche et des rentrées économiques considérables côté américain, sécheresses en Indonésie. De même, les conséquences ne concernent pas que la zone concernée par le changement des courants : il y a une disparition des cyclones dans la zone Caraïbes, mais une augmentation de leur activité en Polynésie par exemple, ... El Niño, dont la périodicité est d'environ 8/10 ans est finalement une redistribution des pluies, qui seraient prévues ailleurs d'ordinaire. Ce n'est pas un excès climatique, on est alors à contre-temps du climat normal, c'est quelque chose d'inhabituel à l'endroit où cela se produit. Je joins un schéma. A noter que cette théorie n'est pas totalement acceptée par tout le monde. |
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Bénédicte
Al Idrissi
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| Sujet: Re: El Nino et la Nina Sam 8 Aoû - 13:37 | |
| Pour ceux qui s'intéressent à la question, je recommande le blog tenu par Marie-Sophie Bock Digne (maître de conférences de géographie à l'université de La Rochelle) "Planète Vivante" http://planetevivante.wordpress.com/
On retrouve notamment une définition sur le phénomène El Niño : http://planetevivante.wordpress.com/definitions/
et de très nombreuses analyses sur tous les phénomènes climatiques tels que le typhon actuel sur Taïwan (avec une analyse des politiques et des actions de protection/prévention, les conséquences sociales de tels phénomènes...) |
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Rusk
Anaximandre
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| Sujet: Re: El Nino et la Nina Jeu 12 Nov - 0:11 | |
| Pour anecdote c'est un phénomène qui a été constaté par des pecheurs.
Vellavius : "c'est un renversement est/ouest de la circulation des courants dans le Pacifique, appelé oscillation australe"
L'indice d'oscillation australe n'est pas plutôt les différences de pressions atmospherique entre Tahiti et Darwin ? (mais certe la pression atmospherique est liée à l'effet El nino et la nina) |
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arii
Hécatée de Milet
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| Sujet: Re: El Nino et la Nina Sam 20 Fév - 21:33 | |
| la présence d'el nino dans la partie est du Pacifique sud s'explique par un affaiblissement des alizés générées par l'anticyclone de l'île de Pâques. Cet anticyclone s'affaiblit à cause du solstice d'hiver : l'incidence des rayons de soleil est plus forte dans l'hémisphère sud que dans l'hémisphère nord, et les alizés étant des masses d'air froides sont logiquement freinées. Ce qui explique le reflux des eaux chaudes de l'ouest du Pacifique vers sa partie est car se sont les alizés qui génèrent les courants océaniques. |
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Anne
Friedrich Ratzel
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| Sujet: Re: El Nino et la Nina Mar 15 Juin - 22:43 | |
| EL NIÑO ET LA NIÑA « El Niño est un phénomène climatique naturel du Pacifique Tropical qui fait intervenir de façon conjointe l’océan et l’atmosphère. Il se manifeste par un réchauffement des couches superficielles de l’océan, un affaiblissement des Alizés (1) et un déplacement sur l’océan des zones de grande convection atmosphérique caractérisées par des précipitations abondantes. El Niño est la phase chaude d’une oscillation dont la phase froide est appelée La Niña. La périodicité des événements varie entre deux et sept ans et un événement dure entre 12 et 18 mois. » Yves du Penhoat, LEGOS, Toulouse. Comment se forme El Niño?En temps normal, en décembre, le sud est du Pacifique connait des hautes pressions (air subsident) et l'Indonésie des basses pressions (air ascendant). L'océan Pacifique, le plus grand réservoir d'eau du monde, emmagasine d'énormes quantités d'énergie solaire grâce à ses mouvements de brassage. Ainsi, les alizés qui soufflent du nord-est et du sud-est refoulent cette eau chaude vers l'Indonésie et le nord de l'Australie. Cela provoque une montée de 30 à 70 cm du niveau de l'eau dans le Pacifique occidental et une baisse équivalente dans le Pacifique Est. Ce qui engendre donc une remontée des eaux plus profondes (environ 200 mètres) et froides (on parle d'upwelling) qui viennent compenser ce déficit sur les côtes d'Amérique latine. Entre temps, les alizés, chargés en vapeur d'eau, engendrent d'abondantes précipitations lors de leur ascension au-dessus de l'Indonésie (jusqu'à 7 m de précipitations par an), alors que de l'autre côté du Pacifique, dans les Andes et les hauts plateaux du Pérou sévit la sécheresse. Cependant, il arrive que le trajet des alizés se modifie entre janvier et mars, bouleversant cette circulation équilibrée des eaux chaudes du courant équatorial et l'upwelling (2). Les cumulo-nimbus (3) s'installent alors au large de l'Amérique Latine. D'importantes précipitations s'abattent sur la côte ouest du Pérou, les cyclones se déchaînent en Polynésie, tandis que l'Indonésie s'assèche. Cette bascule du système atmosphérique est appelée "oscillation australe" par les météorologistes. En effet, tous les trois ou quatre ans, pour une raison inconnue, se produit un réchauffement plus important (qui dure entre 14 et 18 mois) et plus étendu des eaux du centre et de l'est du Pacifique équatorial. Sur la vaste surface d'eau chaude, se forme alors une dépression atmosphérique chargée d'air très humide et provoquant des pluies torrentielles. Ce dérèglement océanique est donc appelé El Niño. Et cette interaction entre la dynamique océanique et atmosphérique est nommée El Nino-oscillation australe (ENOA). Lorsque la situation revient à la normale, on parle alors de la Niña. L’événement de 1982-1983L’El Niño de 1982-83, qui est souvent considéré comme le plus intense de ce siècle, n’avait pas été prévu ni même reconnu par les scientifiques pendant les premières étapes de son développement. Rétrospectivement ses origines peuvent être détectées en mai 1982 quand les vents d’est de surface (les alizés) qui habituellement s’étendent des Îles Galápagos jusqu’en Indonésie ont commencé à décroître. À l’ouest de la ligne de changement de date, les vents se sont inversés, associés au début d’une période de temps orageux. Au cours des quelques semaines qui ont suivi, l’océan à commencé à réagir aux changements d’intensité et de direction du vent. Le niveau de la mer aux Îles Christmas dans le Pacifique central s’est élevé de près de 10 cm. En octobre, le niveau de la mer était anormalement élevé de près de 25 cm sur près de 6000 km à partir de l’Équateur. Alors qu’il s’élevait dans le Pacifique est, il s’affaissait simultanément dans le Pacifique ouest, exposant (et détruisant) les couches supérieures des fragiles récifs coralliens qui entourent de nombreuses îles. Les températures de surface aux Îles Galápagos et le long de la côte de l’Équateur étaient passées de 22°C à plus de 27°C ! En réponse à ces modifications de l’Océan Pacifique, la flore et la faune marines ont rapidement réagi. Après les augmentations de niveau de la mer aux Îles Christmas, les oiseaux de mer ont abandonné leur progéniture et se sont dispersé sur tout l’océan en quête de nourriture. Lors du retour à la normale de la mi 83, 25% des phoques et otaries adultes et tous les nouveaux nés étaient décédés. De nombreuses espèces de poisson ont connu le même sort. Le long des côtes qui s’étendent du Chili à la Colombie Britannique les températures de la mer étaient supérieures à la normale, et les poissons qui vivent habituellement dans les eaux tropicales ou subtropicales avaient migré vers les pôles. En contrepartie certaines espèces ont bénéficié de ces conditions inhabituelles comme en attestent les récoltes inattendues de coquilles Saint-Jacques sur les côtes équatoriennes. Définitions : (1) Alizé : Vent régulier des régions inter-tropicales qui souffle aux basses altitudes. Dans l'hémisphère nord il souffle du nord-est vers le sud-ouest, et dans l'hémisphère sud il souffle du sud-est vers le nord-ouest. (2) Upwelling : La remontée d'eau (upwelling en anglais) est un phénomène océanographique qui se produit lorsque de forts vents marins (généralement des vents saisonniers) poussent l'eau de surface des océans laissant ainsi un vide où peuvent remonter les eaux de fond et avec elle une quantité importante de nutriments. Les phénomènes de remontée d'eau se localisent par leurs résultats : une mer froide et riche en phytoplancton. Concrètement pour les pêcheurs, la remontée d'eau se traduit par une augmentation importante du nombre de poissons. (3) Cumulo-nimbus : n.m. Inv. Nuage sombre, bourgeonnant, à grand développement vertical (entre les niveaux de 400 et 10 000m) et qui déclenche des averses de grêle et des orages. Souvent observés en forme d'enclume. Sources : Wikipedia notre-planète.info : Les phénomènes El Niño et La Niña ifremer.fr : L'océan en mouvementDictionnaire Larousse |
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