Mouais enfin on survole la matiere puisqu'il ne faut pas trop brusquer ces historiens ignorants de notre belle matiere......

L'agreg est bien plus adaptée, je l'ai eu il y a deux ans

Ah oui quand même.... L'agregation de géographie c'est bien uniquement de la géographie non?

il y a de l'histoire aussi, mais bcp moins!

Hum ok, je divise le sujet

Tu aurais dû les laisser ensemble jeune padawan, tu auras trop de sous-thèmes, apres

Je ne pense pas, l'agregation est une question à part entière

Il parait que l'agrégation de géographie est plus abordable que celle d'histoire

Et nettement plus dénigrée.

Comment ça dénigrée?

Plus abordable, avec 23 postes, ça m'étonnerait.
(Rien que les normaliens sont aussi nombreux...)

Il y a très peu de normaliens qui se présentent à l'agrégation de géographie (3 l'an dernier il me semble).

C'est un concours plus abordable que l'agrégation d'histoire (une quarantaine de normaliens chaque année). En revanche c'est un concours menacé, le nombre d'inscrits et surtout le nombre de présents s'effondrent ces dernières années...

L'agrégation de géographie devrait disparaître dans quelques années (la mastérisation accentue le processus).

Je vois mal quelqu'un faire cet affront à De Martonne, même décédé!

Alver a écrit:

Il y a très peu de normaliens qui se présentent à l'agrégation de géographie (3 l'an dernier il me semble).

C'est un concours plus abordable que l'agrégation d'histoire (une quarantaine de normaliens chaque année). En revanche c'est un concours menacé, le nombre d'inscrits et surtout le nombre de présents s'effondrent ces dernières années...

L'agrégation de géographie devrait disparaître dans quelques années (la mastérisation accentue le processus).

En référence à notre débat sur l'agrégation diplôme pour le sup, c'est sans doute en conséquence la fin de l'agrégation comme diplôme discriminant pour être maître de conférence y compris pour les postes purement flechés enseignement.
Cela augure de rudes querelles entre docteurs.
Un simple calcul suffit à comprendre 30 postes de MCF par an voire un peu plus et seulement 18 ou 20 agrégé(e)s. En admettant que les 18 agrégés passent leur thèse dans les trois ou quatre ans (et ce serait plus que très exceptionnel), il y aurait plus de postes à pourvoir dans le sup que d'agrégés disponibles par an. De deux choses l'une, soit on augmente le nombre d'agrégés et alors on on oriente les postes du sup soit on en diminue le nombre et alors on différentie clairement le sup (doctorat et qualification) du secondaire (certification avec le CAPES). Ça ressemble beaucoup comme évolution à l'Economie.

Comment veux-tu encore diminuer leur nombre?

Thibault Renard a écrit:

Comment veux-tu encore diminuer leur nombre?

Mon cher Thibault,

Une simple règle de trois comme je te l'ai dit mais sinon, je ne juge pas, je constate 18 postes quand il y a quelques années quand je pouvais la passer (pas si longtemps), 39 postes. Reduire encore c'est toujours possible.
Ca va dans le sens du non renouvellement des fonctionnaires (saleté de gouvernement bon je m'égards, desolé) mais je crois qu'il y a aussi une autre règle ; celle du différentiel de plus en plus grand entre le savoir de l'agrégé et celui du docteur pour le sup. Une thèse, c'est de plus en plus fondamentalement différent d'une approche classique agrégative.
Attention, lol, je ne remets pas en question la difficulté du concours de l'agrégation, et pour cause le l'ai tenté un an, et puis je me suis orienté vers d'autres sphères ensuite au grand regret d'un certain nombre de mes enseignants de l'époque qui voyaient sans doute en moi un jour un futur collegue agrégé.
Tu vas me dire, j'ai choisi la voie de la facilité, peut être mais au moins j'y ai pris du plaisir pendant près de 6 ans (thèse + années post doc) et c'est l'essentiel.

Sorcere a écrit:

Il parait que l'agrégation de géographie est plus abordable que celle d'histoire

Et nettement plus dénigrée.

Pourquoi l'agreg de géo serait-elle plus abordable que celle d'histoire ?

ça fait belle lurette qu'une partie des recrutements des MCF de géo ne se fait plus sur la base de l'agrégation. Au contraire, certaines universités se targuent de ne pas recruter des agrégés, ou les dévalorisent comme étant beaucoup trop généralistes (et donc à cantonner dans les UE de licence). A contraire, selon ces géographes, les non - agrégés seraient beaucoup plus adaptés à la recherche...
Personnellement je trouve ça absurde (mais j'ai un parti pris), mais on entend réellement ça dans les couloirs des universités; et dans les bureaux de certains géographes qui ont un peu tendance à oublier que MCF c'est enseignant -chercheur et pas que chercheur...

C'est surtout de la jalousie. On est plus obligé d'enseigner à la faculté pour se faire entendre, qu'ils restent entre eux. Mais après ça pose le débat généraliste/spécialiste. Mais les agrégés peuvent facilement devenir des spécialistes, n'est-ce pas ?

Thibault Renard a écrit:

C'est surtout de la jalousie. On est plus obligé d'enseigner à la faculté pour se faire entendre, qu'ils restent entre eux. Mais après ça pose le débat généraliste/spécialiste. Mais les agrégés peuvent facilement devenir des spécialistes, n'est-ce pas ?

Je vais juste rajouter mon grain de sable mais il est assez remarquable de constater qu'a quelques exceptions près, il est assez simple de distinguer une thèse d'agrégé d'une thèse de doctorant classique.
Dans le premier cas, on aura un travail bien plus fouillé sur l'aspect descriptif alors que dans le second cas, on verse plutôt dans des thèses plus méthodologiques voire techniques.
C'est assez logique du reste.
J'entends par la que le specialiste agrégé n'est pas le spécialiste doctorant classique.

Je dois avouer que je suis pas allé jusque là dans la réflexion mais bon je découvrirai ça avec le temps. Du coup on peut pas en faire une à deux de thèse ?

Cette distinction me paraît bien étrange ( je n'ai jamais remarqué ça, surement parce que je ne me suis d'ailleurs jamais posé la question), aurais-tu des exemples?

Deux thèses peuvent être envisagées. Certains chercheurs l'ont fait, mais avec un temps assez long entre les deux. Un co-tutorat peut aussi permettre d'inscrire sa thèse dans deux discipline distinct, et même si les deux directeurs ne sont pas de la même université, on obtient alors deux diplômes correspondant à chacune des universités. Ce qui peut être sympa!

steel a écrit:

Cette distinction me paraît bien étrange ( je n'ai jamais remarqué ça, surement parce que je ne me suis d'ailleurs jamais posé la question), aurais-tu des exemples?

Je vais pas necessairement donner des noms mais c'est vrai que les agrégés sont peut être plus enclins à rechercher la vérité du terrain, pousser dans l'ethnologie voire la géopolitique.
Dans le cas d'autres types de thèse, on tente peut être de se demarquer, et les différenciations se fond au niveau des méthodes.
Je ne parlerais que des thèses de mon ecole mais la encore c'est peut être un peu trompeur. L Chapelon, T.Thevenin, A.Banos... pour ne citer que des gens de la generation immédiatement posterieure à la mienne ou de la mienne.
Mais au final, je me trompe peut être car c'est une fait que chez les non quantitatifs, il y a un certain melange entre les thèses plus classiques et les thèses de non agrégés.
La vraie différence se joue entre géographes sociaux et radicaux et géographes techniciens. Je sais simplement que les techniciens ne sont jamais agrégés et ca c'est une constante.
Pourquoi ? Parce que produire de la technique exisge souvent une connaissance scientifique de base que l'agrégé n'a pas (je parle de formation de niveau bac scientifique specifiquement ou mieux prepa, licence economie, master mathématique ou physique et pour certains un diplome d'ingénieur).

c'est marrant, ce que j'ai remarqué cette différence de thèse entre les deux.
Mais avec un peu d'oreille, et quand on est un peu versé dans des approches "larges", il est assez facile de distinguer une personne qui n'a fait que la fac en géographie (ou en histoire) et une personne qui s'est confrontée aux concours, voire qui est normalienne. La problématisation, l'efficacité et la clarté du cours n'est souvent pas la même. Pour les prépas à l'agrégation, il me semble que tous les prof ou quasiment tous sont des agrégés. Cela m'a changé de certains personnels enseignants ronflants en licence voire en maitrise avec qui ont n'apprend souvent pas ce que signifie le mot "méthodologie"...