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 Cours sur la violence et le pouvoir

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Thibault Renard

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MessageSujet: Cours sur la violence et le pouvoir   Cours sur la violence et le pouvoir Icon_minitimeMer 9 Jan - 0:15

Pour ceux que ça intéresse voici les cours de l'histoire de la violence semestre 3

VIOLENCE & POUVOIR
HISTOIRE ET ANTHROPOLOGIE DE L’USAGE DE LA FORCE



I - Définition

La torture se fait dans la chair

Damien a tenté de tuer le roi, qui était considéré comme un Dieu sur Terre donc la punition est la plus dure.

Les usages de la force : elles sont différentes selon les époques et les pays.

Violence : étymologie : Violentia

Force, esprit farouche, brutalité

Verbe : Violarer (latin)

Transgresser, aller contre quelque chose

Vis (latin) : force, vigueur, muscle, puissance




L’idée de la force est liée à l’idée de la contrainte puis au pouvoir.

Pour les anciens Grecs il y a dans le monde des forces qui s’opposent.

Héraclite d’Ephèse (philosophe), pour lui, des principes s’opposent continuellement.

Ex : l’amour & la haine, le feu & l’eau

Soit ils font naître une destruction soit une création.

Les latins associent au mot violence, une foule de sentiments : violence, colère, haine, ce qui sublime la violence.

Il n’existe pas de communauté politique sans violence fondatrice. L’État moderne est caractérisé par le monopole de la violence légitime, lorsqu’il arbitre les conflits entre les individus (juges).

Clausewitz a écrit un ouvrage « tout sur la guerre », pour lui la diplomatie est la continuation de la guerre & vice versa et pour lui la guerre c’est la fête car au XIXème siècle, les régiments ont des uniformes en couleurs, des danses, des chants de régiments …

Ce qui constitue le droit vient autant de la violence que de la justice



II - Compréhension

René Girard cherche les conditions de la violence pour en connaître la violence, à la place il a trouvé la définition du sacré, c’est un penseur religieux.
«le désir mimétique» : le désir de l’autre, entraîne la rivalité mimétique qui, quand le conflit est trop fort, débouche sur des crises mimétiques. Dans ce cas, l’ensemble d’une culture ou d’une société est en danger et doit se retourner contre un seul. «La victime émissaire» : le bouc émissaire
Pour Girard, l’ennemi absolu de la violence c’est le sacré. Le sacré va vider la violence et va reporter la violence sur un objet, sur un tiers pour se soulager.

Hannah Arendt :
Elle raisonne en sociétés fragmentées qui s’opposent l’une à l’autre.

Michel Foucault :
Il prétend qu’il y aurait eu un esprit prodigieux du quadrillage social & de l’enfermement.
Il s’interroge sur les maladies mentales & les maladies incurables. A partir du XVIème / XVIIème siècle, on voit apparaître des asiles : Essor de l’enfermement & de l’exclusion. L’apparition de la prison dans des anciens monastères au XVIème siècle.

Apparition des comptabilités statistiques, la société occidentale à basculer dans la société de surveillance.

Le postmodernisme : peur de retourner en arrière, perte de confort matériel (au niveau des conditions de vie).



« On ne doit pas dire qu’un acte froisse la conscience commune parce qu’il est criminel mais qu’il est criminel parce qu’il froisse la puissance commune. » Emilie DURKHEIM & Howard BECKER

Témibilité : dangerosité, pénibilité
Sociologue interactionniste :
Le chiffre noir : écart entre la criminalité réelle et la criminalité jugée par les tribunaux.
Le code noir : code de l’esclavage


Dernière édition par le Mer 9 Jan - 0:35, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Cours sur la violence et le pouvoir   Cours sur la violence et le pouvoir Icon_minitimeMer 9 Jan - 0:26

VIOLENCE ET JUSTICE AU MOYEN AGE





Histoire des transgressions par la force. La criminalité peut-elle s’observer dans l’histoire ?

La criminalité est impossible à cerner statistiquement.

La littérature : Dracula, Barbe bleue : criminels du moyen-âge.



I – LE CRIME MEDIEVAL



Peur des forêts

La source judiciaire à partir du XIVème siècle



A – Statistiques et criminels de la fin du Moyen-Âge



Crimes de sang : 80%



*Sources : homicides, viols, infanticides, coups et blessures

*Crimes contre les biens : 15%

*Vols, escroquerie, crimes contre Dieu



9 fois sur 10 la victime était de la famille ou une connaissance proche.



Le Moyen-âge distingue les crimes cachés & les crimes commis en public : la justice est indifférente.

Pour tout crime commis à l’insu de la société, on utilise la main de fer.

Si un crime est public alors la justice sera plus souple.

Exemples de peines célèbres : lorsqu’on surprenait des adultères, les coupables devaient courir nus attachés par le sexe devant un public pour les humilier.

L’adultère remet en cause le doute sur la filiation donc sur le patrimoine (matériel).



Le crime de sang survient presque toujours d’une rixe d’homicide





B – Une rixe mortelle



1ère strate : * Un conflit

* Une rumeur

* Gestes de défis (injures par exemple) : soit la victime relève le défi soit elle l’évite

2ème strate

3ème strate (processus de revanche) : Venger son honneur = beaufait car tout le monde comprend cette défense de l’honneur.



C- Répartitions & variations selon les catégories sociales



Distinction entre jeunes et vieux



La criminalité reproché au jeune au moyen age est très souvent en relation avec la sexualité (agression sur femmes, hommes ou prêtres).Il attaquent tout ce que la morale prohibe (veuves réputées volages, bonnes du curé etc…)









Distinction entre hommes et femmes



Les femmes n’attaquent pas physiquement, elles sont plus jugées pour les infanticides. Quand on a des rixes mortelles sur les femmes, elles sont cachées.



Distinction entre l’urbain et le rural



95% rural

5% urbain de la population

Le crime oppose les familles.





II – LES MOYENS DE L’ORDRE PUBLIC



A – La police médiévale



Elle n’existe pas au moyen age, il y a des sergents (pas beaucoup).

Il y a deux justices : L’une a besoin de police, l’autre pas



- la justice accusatoire : système de l’arbitrage entre les parties

- la justice inquisitoire : système où le juge enquête



Le moyen age a créée la justice inquisitoire qui s’appelait à l’époque : l’inquisition (ne condamne jamais à mort) : interdiction.

Le moyen age l’a rejeté avec force avec la naissance du pouvoir de l’Etat.



B- Renommée & cris judiciaires



Le moyen age a connu une forme pure de la rumeur : Le mode normal de la circulation des nouvelles au moyen age est très rapide.

Avoir une bonne renommée : une bonne forme (1) et honnête conversation (2)

(1) :

(2) : apprécié, demeure bien



La rumeur met en place une surveillance collective. Le droit encadre strictement les cris de plainte, tout est codifié & réglementé.

Le cri ne peut se déclencher qu’en moment de flagrance.

Flagrance :



C – Le crime organisé au moyen age



Réseau de fausse monnaie, torture pour connaître la vérité sur les crimes.





III – LA RESOLUTION DES CONFLITS



Aujourd’hui l’Etat est seul à avoir le monopole de la vengeance, les individus ne se vengent pas seuls, c’est interdit.

La légitime défense est tolérée.

Loi du Talion : œil pour œil, dent pour dent : distribue un équivalent immédiat.

Loi de sauvagerie et de barbarie



A – La médiation pénale : l’arbitrage



Convention, pacte, contrat, transaction entre deux personnes sur un fait pénal : il y a des arbitres.

L’arbitre essaye de régler les conflits entre les familles, les voisins, pour avoir une issue monétaire plutôt qu’une issue sanglante.

Les victimes peuvent aller voir le notaire qui, par exemple, mesure la place qui coûte tant au coupable.

Ordalies : dernier recourt de la justice (voir cours droit)



B – L’assevrement



Rendre la sécurité là où il y a de l’insécurité. Lorsque le pouvoir public est déterminé à stopper la violence, il trouve une solution par arbitrage.

Fureur du pouvoir : fureur légitime, si litige permanent entre deux personnes ou deux familles, le pouvoir public peut s’en mêler et envoyer ses sergents.



C - Rigueur & miséricordes



Quand le pouvoir n’arrive pas à empêcher la violence alors on utilise la justice (dernier recours)

* Miséricorde de la justice : grâce, pardons qui vont éteindre le feu de la violence & de la vengeance.

* Rigueur de la justice : juges, enquêteurs, peine de mort (châtiments exemplaires), convocation du sacré …

Violence qui a pour but de faire taire le crime, pour occuper les esprits. Elles sont très rares, elles marquent les esprits.



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MessageSujet: Re: Cours sur la violence et le pouvoir   Cours sur la violence et le pouvoir Icon_minitimeMer 9 Jan - 0:26

LE PRINCE ET LA VIOLENCE AU MOYEN AGE



Procédure d’office : procédure qui permet à la justice qui enquête elle-même.

Prince : personne qui détient un pouvoir public



La naissance de l’Etat est un phénomène établi entre le XIVème et le XVème siècle mis en place par les royautés. Croissance du contrôle & du monopole de la violence. Distinction entre la violence légitime & la violence illégitime.



I- LA PAIX DE DIEU, LA PAIX DU ROI ENTRE LES XIIème & XIIIème SIECLES



Le roi de France va s’emparer des pouvoirs populaires, qui apparaissent en l’an 1000.



A – Les peurs de l’an 1000



Raoul Glaber : voir feuille

Il veut justifier l’existence des mouvements de paix de Dieu (997-998)



B – La pacification royale



La chevalerie : conséquences des tentatives de calmer une couche de cavalier ?

Il met en œuvre la violence pour protéger les femmes, les enfants, les hommes et l’église.

L’usage de la force est interdit :

- dans les églises & les cimetières

- le dimanche

- des heures dans la journée, tel mois etc…



C – Amour



Le roi dit qu’il a le pouvoir par la grâce de Dieu ; tous les hommes sont égaux devant Dieu. Le roi doit donc protection, ordre auprès du peuple, la paix royale s’est appuyée sur la justice & le contrôle royal.





II – JUSTICE & PAIX ROYALE



Le pouvoir royal s’est appuyé sur la justice pour créer la paix royale.

3 outils sont réalisés par le pouvoir royal :

- l’enquête

- La justice retenue

- Les crimes énormes et les cas royaux



A – L’enquête



Elle est née au concile de Latran en 1215, on utilise des contraintes exceptionnelles : la torture.

Elle sert à vaincre les résistances physiques de celui qui refuse de parler, tout ce que dis quelqu’un sous la torture n’est pas valable.



B- La justice retenue



Elle est retenue car c’est le roi qui juge directement, elle a connue une croissance formidable. Le roi juge ou pardonne, la force du roi s’exprime par des symboles de la peine de mort. La peine exemplaire renvoie à la justice du roi : lettres de rémission.



C - Les crimes énormes & les cas royaux



Un cas royal est un cas réservé, seul le roi peut le juger, c’est considéré comme un cas très grave. Entre le XIVème et le XVème siècle, les cas royaux vont se multiplier.

A partir du XIIIème siècle apparaît la notion « crime énorme » ; gravité extrême du crime, crime envers Dieu.

Ex : Néfendum, les crimes néfendis

- la sodomie car c’est un comportement animal, ce n’est pas un homme

- la sorcellerie

- le cannibalisme

- l’infanticide



III – LA TYRANNIE MEDIEVALE



Avec la naissance de la théorie de l’Etat : naissance d’un mauvais gouvernement. Le moyen age a une peur panique de l’excès de justice ou de l’absence de justice.



A –Le tyran



Le tyran c’est l’autre, c’est un souverain qui abuse de son pouvoir, si son pouvoir va à l’encontre des lois divines, alors c’est un tyran. Il le fait pour son propre intérêt & profits. Le tyran peut être un roi inutile et faible qui ne sait pas gouverner.

1159 : texte de Jean Salisbury, Policratus

Il parle de la tyrannie en distinguant 2 types de tyrans :

- tyran par usurpation : accède au pouvoir par la force

- tyran d’exercice : usage du pouvoir pour la tyrannie



Thomas D’aquin (XIIIème siècle), son idée de la tyrannie est la trahison de la chose publique (=république)



B – Le tyrannicide



Intense débats au moyen age

Tuer le tyran : tyrannicide

Il a acquis le pouvoir de manière injuste

Jean Jerson (XVème siècle) relance l’idée qu’il faut résister au tyran d’usurpation ou d’exercice.

Plus le temps passe, plus on charge le portrait du tyran.

Le prince va être éduqué pour qu’il ne soit pas un tyran d’exercice pour qu’il ne tombe pas dans la violence où la tyrannie du pouvoir.







C – Le salaire de la mort



Derrière le portrait de la tyrannie nous avons le tueur à gage : prix de la violence

Entre le XIVème et le XVème siècle, la jurisprudence distingue le tueur par honneur & le tueur pour un prix.

Le tueur pour un prix s’est gouverné lui-même comme un tyran

Le batteur à loyer : tuer par profit avec des hommes de main : autre vision de la violence.

Au XVème siècle, le pouvoir de la violence est apparue : changement majeur qui fait naître la société de surveillance occidentale.











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MessageSujet: Re: Cours sur la violence et le pouvoir   Cours sur la violence et le pouvoir Icon_minitimeMer 9 Jan - 0:27

LE MONDE ANTIQUE


N.Elias : la civilisation des mœurs (1939)

Théorie où plus les hommes avancent dans le temps, plus les hommes se civilisent.

Mézence : roi de Toscane

Virgile : raconte des luttes entre Mezence et Enée (roi mythique pour Rome).

Dans le monde antique : loi, morale, juges, législation



Qu’est ce que la violence dans l’antiquité ?



Ex de violence insupportable à Rome : « loi des tables », écrit à Rome en – 451 av. JC

La situation est ingérable en – 451 donc on met en place 10 magistrats & une loi commune. Pendant 2 ans, les magistrats vont écrire des lois.



I – La violence et sa gestion



C’est de la gestion de la violence que va naître la civilisation.

Ex de la culture grec : en Grèce, il y a deux auteurs :

- Homère : l’Iliade & l’odyssée : la violence est omniprésente entre les Grecs eux même et entre les Grecs et les Troyens.

- Hésiode : la théogonie : 7ème siècle av. JC, la théogonie est un poème qui raconte l’origine du monde, montre comment Zeus à pris le pouvoir grâce à la violence.

Grâce à toutes ces violences, Zeus devient le roi des Dieux et installe la paix entre les Dieux.



Les 5 ages du monde : explication mythique de l’évolution des hommes, les hommes passent d’un niveau à un autre grâce à la violence.



Dans le monde Romain, il n’existe pas cette existence des Dieux. Toute l’histoire Romaine tourne autour de la fondation de Rome avec des violences qui tournent autour de la naissance de la ville. Cette fondation n’a pu avoir lieu qu’avec la violence.

L’histoire d’Enée : Enée met en place une dynastie de rois : Nunitor & Amulius

En Grèce, à Rome : sacrifices humains, le pouvoir naît de la violence et c’est de la violence que naît le pouvoir.

En Grèce comme à Rome on a des mots pour désigner la violence : Violentia = violence

Le verbe Violarer : porter atteinte à quelqu’un, idée de sacrilège, de profaner

Idée de sacré, la violence fait partie du monde sacré.

Dans le monde Grec, la violence à beaucoup de mot racine :

Is/Biê/Bia

Is : puissance, force vitale, naturelle

Biê : simple force physique



Hubris : désigne la démesure, violence sacrilège, hors de la normalité, agression



Relations et pouvoirs derrière la porte des maisons.

A Rome, il y a 2 groupes qui constituent la structure sociale :

- la Gens / Gentes : Clan, groupe de familles qui ont comme ancêtre commun : le gentilis

Dans ces grands clans, il y a des esclaves, les enfants et des clients, dépendants d’un maître (le patron de la gens, le pater). Clients : sorte de gardes du corps



- La domus : La maisonnée : là où vivait la famille + tous les esclaves et les domestiques : loi où s’exerce le pouvoir du pater familias genos : forme de clan familial, division d’un groupe

Ex : le roi Agamemnon & Achille font parties du même gerros mais ne vivent pas ensemble

Oikos : la maisonnée

En Grèce, chaque citoyen doit avoir son oikos et être propriétaire.

Ces structures sont gérées par la tradition

Ex : Ulysse a son oikos (sa maison) sur Itak avec son fils Télémaque, sa femme Pénélope, ses nourrices, les domestiques. Dans cette maison, les domestiques sont des esclaves. Chacun avait sa place & ses obligations et le pouvoir d’Ulysse était respecté par tous.

Les 50 servantes d’Ulysse le trahis donc Ulysse les fit pendre. C’est une mort pour les femmes, lorsqu’elles se suicident, c’est la pendaison qu’elles choisissent.

On pouvait aussi les enterrer vivante (ex d’Antigone) : sorte de retour aux sources religieuses.

Ulysse tue aussi Mélanthios (son chevalier) pour trahison, il est torturé puis il y a un rituel, son cadavre est profané, on lui coupe les membres pour les donner aux chiens. Ce rite est appelé dans la Grèce classique « le machalismos » : acte pour rendre la personne incapable dans l’autre monde, sans ses membres, cela empêche de se venger. Ensuite il tue, à l’aide de son fils tous les prétendants.



Le maître de la maison se devait d’user de la violence pour faire respecter son pouvoir autour de lui. Toutes les règles établies dans les familles maintenaient l’honneur dans la famille.

A certaine occasion, le mari avait le droit de tuer sa femme :

- lorsqu’elles ont eu des relations sexuelles illégitimes

-en cas d’ivrognerie

Lorsque les femmes prenaient du vin c’était soi disant pour des sortilèges, des actions magiques. Le vin étant lié au sang, elles mélangeaient du sang à leur sang : ce qui pourrait être transmis à l’enfant qui pourrait être déformé : sorte d’infanticide.

Seuls les hommes peuvent boire le vin & le dominer (vin très fort), la femme ne peut pas contrôler le vin.

Les femmes sont représentées comme étant contrôlables, il fait toujours les surveiller. Lorsque la femme était considérée comme ivre, son mari devait la tuer.

Ex : Ignacius Mecenus (chevalier) qui tua sa femme à coup de bâton.
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MessageSujet: Re: Cours sur la violence et le pouvoir   Cours sur la violence et le pouvoir Icon_minitimeMer 9 Jan - 0:28

LA GUERRE




Dans l’antiquité, la guerre est un Etat normal, la paix est une situation exceptionnelle. Selon la place occupée dans l’armée, on avait une place plus ou moins importante dans l’échelon politique.

Platon met en avant le respect des lois et prend en compte la nature de la vie humaine.

Dans le monde romain, l’auteur Térence a inventé l’humanisme (humanitas), il reprend des conceptions de la théorie des stoïciens. Dans une de ses pièces de théâtre, Térence (en 163 av JC), Platon (430-338 av JC)

Gorgias : dialogue entre Socrate & Callicles, Callicles défend la loi du plus fort, il fait une apologie de la violence, il reprend toutes les philosophies de la justice.

Sur le plan théorique, Platon condamne la violence mais que la loi du plus fort n’est pas si négative que ça.

Ex : la guerre entre deux populations différentes, on considère que le vainqueur choisit le sort du vaincu.

Ex : la destruction de la ville de Sybaris (511 av JC) en conflit avec la ville de Crotone. Crotone (menée par Pythagore) gagne contre Sybaris et la population est massacrée et la ville est enfouie sous une rivière.

Ce qui domine dans toutes ces civilisations, c’est la loi du plus fort.





I - La guerre est une violence organisée par l’Etat



On voit apparaître des chefs de villages qui mènent des soldats qui sont sous leurs autorités.

Le chef de guerre légitime la violence de ses soldats, c’est une violence légale.

Methius Fufetius : il trahit son propre camp & fait gagner les romains mais il est ensuite massacré par les romains pour avoir trahis les règles de la guerre.

La violence peut être autorisée même à l’extrême mais la guerre doit suivre des règles qui permettent d’acquérir la gloire.

En Grèce, tant qu’il y a des victoires on ne fait rien mais lorsqu’il y a un échec, ils mettent en place une dictature, mettre le pouvoir entre les mains d’un homme.

Dans l’antiquité, pour canaliser la violence des hommes, il faut faire la guerre, ainsi la cité peut fonctionner (vision des Grecs & des Romains).

Ex : 477 av JC, la vile de Veies & la ville de Fabii (nord de Rome) : petites armées privées, une petite armée de Fabii tente de prendre des terres de Veies, ils se font tuer.

En général, c’est l’Etat qui assure la guerre.



II – L’éducation : une fabrique du combattant



Dans l’antiquité, il faut endurcir les jeunes (inspiration d’un modèle militaire).

L’idéal des sociétés est d’avoir la mise en valeur de l’être humain au niveau de la force, des exploits guerriers, des exploits sportifs.

Ex : en Grèce, toute la vie des enfants était dictée par un mot : « agôn » : le jeu & le combat.

Toute l’éducation & la culture étaient fondées sur cet entraînement de jeux.

Pour pouvoir jouir au pouvoir, le jeune Grec devait se mesurer aux autres, il était soumis à des violences physiques & psychologiques. Dès la naissance, les enfants étaient frottés avec du vin : afin qu’ils s’endurcissent.

A Sparte, quand les enfants avaient 7 ans, on les regroupait entre eux pour les bagarres. Ils devaient être aptes à obéir & devaient s’endurcirent.

Lors d’une cérémonie particulière, on organisait une chasse aux hilotes (gens indépendants), les enfants allaient les chasser : sorte de chasse à l’homme.

A Sparte, comme en Grèce & à Rome, la violence donne une place de gloire et au respect.



III – Les sacrifices



Forme de violence que la société a beaucoup de mal à dominer. Relations entre la communauté et les dieux.

Un sacrifice est un partage entre les dieux & les hommes, pour établir un contact avec la divinité, il fallait faire un don pour un contre don.

Celui à qui on donne le pouvoir de pratiquer les rites a un pouvoir supérieur au pouvoir militaire. Le chef de famille avait un pouvoir religieux. Le sacrifice est un acte violent & sanglant qui établie une souillure, il fait régler ce problème. Mareel Mauss & Jean Louis Durand étudient ce problème.

Bouphonia : sacrifice du bœuf.

Les hommes donnaient aux dieux des végétaux, un jour un bœuf a mangé es végétaux, le prêtre furieux prend une hache et tue l’animal, il tue un être vivant dans un sanctuaire, il s’enfuie. Dès son exile, il y a la famine dans la cité, alors ils décident de faire revenir le prêtre, punir le meurtrier, ressusciter l’animal et le manger.

La Pythie : Le nom de « pythie » était donne aux prêtresses d'Apollon qui, sur le site de Delphes, communiquaient aux êtres humains les paroles du dieu.

Prytannée : tribunal



IV – Une autre utilisation du sacrifice



Lorsque la société était en danger de mort, il y avait des sacrifices pour que la société puisse continuer à fonctionner.
Ex en Grèce : le sacrifice d’Iphigénie : Iphigénie est l'une des filles d'Agamemnon et de Clytemnestre. Le roi Agamemnon ayant encouru la colère d'Artémis, la flotte des Grecs, faute de vent, reste bloquée à Aulis. Interrogé, le devin Calchas répond que la colère de la déesse ne peut être apaisée que si le roi lui sacrifie sa fille Iphigénie. Accablé, Agamemnon s'oppose au sacrifice puis, poussé par Ménélas et par Ulysse, il accepte. Il convoque sa fille à Aulis, sous le prétexte fallacieux de la fiancer avec Achille. La jeune fille, en confiance s'approche de l'autel. Le sacrifice va être consommé, lorsque la déesse, soudain prise de pitié pour la jeune fille lui substitue une biche comme victime. Elle l'emmène en Tauride où elle deviendra une de ses prêtresses.
Dans le monde romain, des soldats se sacrifiaient eux même (340 av JC) : Decius Mus se sacrifie, il se couvre la tête, se place sur un javelot posé à terre, dit quelques paroles dictées par le prêtre et part sur son cheval vers les ennemis, il se fait massacrer et les romains gagnent la bataille.
V – Les violences sacrilèges
La vie civique était inséparable de la vie religieuse. Lorsque la violence s’exerçait lors d’une cérémonie ou dans un lieu sacré, cela était caractérisé comme un crime odieux.
A Delphes, lorsqu’il y avait un crime religieux, les criminels étaient jetés dans un précipice car c’est considéré comme une ordalie et non comme une punition, si on est coupable, on meurt, sinon on reste en vie.
En 399 av JC, Socrate est condamné pour crime religieux (politiquement il était différent), il fut tué par « empoisonnement »
Sacrifier ≠ tuer
Si un mari vendait sa femme, le mari perdait sa double protection (civile & religieuse) : expulsion de toute société humaine, n’importe qui avait le droit de tuer, les dieux ne le protégeait plus.
Conclusion
Ex du bouc émissaire à Athènes : PharmakosTous les maux de la société sont contenues dans la communauté, pour expulser ce mal, l’Etat nourrissait une ou deux personnes et lors d’une fête particulière, ces personnes étaient insultées (vide les maux) puis expulsées & lapidées en dehors de la ville. Ces personnes représentaient tous les maux et quand ils mourraient, tout était terminé.
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MessageSujet: Re: Cours sur la violence et le pouvoir   Cours sur la violence et le pouvoir Icon_minitimeMer 9 Jan - 0:29

CONFERENCE


Monstre : quelque chose qui donne à voir, prodige instructif sur la volonté des dieux.

Enormité : hors norme

Acte néfendit : silence, absence de mot



Au XVIème / XVIIème siècles, le mot « monstre » définit un sens criminel fait par des anti roi.

XIXème siècle : grande époque du monstre : figure de dégénérescence

Beaucoup d’exemples de monstres :

4 grandes figures de monstres :



- les monstres froids : monstre qui ne réagit pas, reste froid, qui n’éprouve pas d’émotion

- les monstres chauds : personne impulsive

- les monstres énigmatiques : on ne comprend pas la logique de son passage à l’acte

- les monstres bavards : qui donne d’autres informations



Ex : « les anormaux » de Michel Foucault





I – Le monstre : le tueur en série



Un tueur en série : Dumollard (connu dans le dictionnaire), il a été exécuté en 1862

«les mémoires de M. Claude » : M Claude, ancien policier en charge de l’affaire de Dumollard. Dans cet ouvrage, Dumollard est comparé à Barbe bleue et est surnommé « le tueur de bonnes ».

Il est hideux sur le plan physique & moral.

Persuasion de lignée monstrueuses : crime et monstruosité héréditaire ?

Dumollard devient un monstre par rapport à ses gestes, en effet, il va se rendre à Lyon pour recruter des domestiques : « marché aux bonnes ». Il va en engager puis va les violer, les violenter, les tuer et prendre les effets personnels de ces femmes et les donner à sa propre femme (complice). Certaines bonnes ont été enterrées vivantes : signe de monstruosité. La police va déterrer environ 9 cadavres (déclarés), Dumollard et sa femme vont être amenés sur les lieux du crime pour voir leurs réactions. Dumollard reste insensible alors que sa femme pleure, c’est donc un monstre froid. Dumollard va être surnommé « le fléau de la campagne ». Dumollard refusa de dire pourquoi il a tué ces femmes & il refusa même de dire que c’était lui, il dira que c’est une bande de barbus qui à forcer à tuer des gens.

En 1862, la criminologie n’existe pas

1885 : le mot criminologie entre dans le dictionnaire.



II – L’acquisition de la médiation des monstres



Exemple de l’affaire « Pranzini », en 1887 : 3 ou 4 plus grand fait divers du XIXème siècle

Fait divers : fait qui sort de la vie quotidienne & qui provoque une surprise.

Sous le second empire, la presse populaire va à la rencontre des lecteurs

Périodique : petit journal : affaire « Troppmann », 1859 à coté de Paris : Famille de 6 personnes tués et enterrées.

Le petit journal a gagné en popularité grâce à cette affaire.



A- La mémoire & la rumeur



Il existe une mémoire visuelle des crimes à travers des dessins de caricatures de la part de dessinateurs & édités par des périodiques.

La rumeur va entrer en concurrence avec les premiers articles des journalistes (qui l’emportent sur la rumeur). La mise en scène de la mort : intérêt pour les victimes, scène, positions …

Ex du Figaro « caractère de fiction », extrait qui s’appuie sur des détails imaginatifs des journalistes pour faire vendre l’article.

Récit de l’enterrement : très romancé

Le corps du supplicier connaît un sort particulier : ex : porte feuille pour le sous chef de la préfecture fait avec la peau du cadavre.

Invention d’une technique d’écriture : la technique de l’isochronie : donner le sentiment d’écrire en direct



III – Une nouvelle catégorie de monstre : le voisin



Comment la famille arrêtée est elle perçue ?

La communauté des voisins donne un contrôle social sur les proches.

Mauvais voisin : qui ne cherche pas l’intégrité

Le Kock : « le mauvais voisin », auteur de best seller

Inventaire des actes monstrueux : acculturation : ensemble des phénomènes qui résultent d'un contact continu et direct entre des groupes d'individus de cultures différentes.

Année 1930 : une femme s’introduit chez ses voisins pour tuer par étouffement le bébé, elle sera + condamnée pour être restée chez elle à écouter les cris du bébé plutôt que son premier geste.



Conclusion

La figure du monstre est toujours actuelle, s’intéresser aux monstres c’est aussi étudier l’impensable, les figures de monstres sont extrêmement compètent.
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MessageSujet: Re: Cours sur la violence et le pouvoir   Cours sur la violence et le pouvoir Icon_minitimeMer 9 Jan - 0:29

Voila le cours est en entier^^
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MessageSujet: Re: Cours sur la violence et le pouvoir   Cours sur la violence et le pouvoir Icon_minitimeJeu 22 Juil - 23:13

Si je puis me permettre, dans ton tout premier post, concernant René Girard, il y a une erreur : il ne s'agit pas de "victoire émissaire", mais de "victime émissaire". Cette dernière ce distingue du bouc émissaire par son entière innocence à l'égard des "sujets" générant la crise mimétique et la violence.
Il pousse d'ailleurs le raisonnement dans Des choses cachées depuis la fondation du monde en assimilant le Christ non plus comme une victime émissaire, mais comme l'Agneau de Dieu (notez le lien bouc-agneau).
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MessageSujet: Re: Cours sur la violence et le pouvoir   Cours sur la violence et le pouvoir Icon_minitimeVen 23 Juil - 11:59

Corrigé
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MessageSujet: Re: Cours sur la violence et le pouvoir   Cours sur la violence et le pouvoir Icon_minitimeSam 24 Juil - 14:40

Dans la partie sur la violence et le prince, il faut bien sûr lire "concile de Latran" et non pas "concile de l'Atran", IVème du nom par ailleurs.
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MessageSujet: Re: Cours sur la violence et le pouvoir   Cours sur la violence et le pouvoir Icon_minitime

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Cours sur la violence et le pouvoir

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