J'ai passé les 18 premières années de ma vie ici, dans le Sud-Finistère, près de Pont-L'Abbé...
Je me souviendrais toujours du trajet du car qui, 7 années durant, me conduisait matin et soir en cours...
Aussi les bois qu'il y avait autour de chez moi, où j'ai longtemps gambadé (et gambade encore) et où je me sentais parfois l'âme d'un pionnier pensant que j'étais le 1er à fouler le sol de certains endroits, après des heures de lutte à travers des ronces impénétrables !
J'ai pu parcourir ce pays de long en large en exerçant l'espace de quelques mois l'un des plus beaux métiers que puisse exercer un géographe : éboueur.
On pense énormément durant les heures passées derrière le camion...
On est au coeur du système, on vit le paysage, ses évolutions d'une année à l'autre, d'une semaine à l'autre avec l'arrivée des touristes, d'une journée à l'autre entre la pluie et la chaleur, on vit les gens qu'on croise, et les mecs pur-souches avec qui on travaille, on se questionne sur la mise en place et l'optimisation des tournées, sur les limites communales, tout cela entre les ports de pêche, les centre-villes, les lotissements, les centre commerciaux, les maisons isolées...