Voici un sujet de khôlle que je vais traiter demain après midi.

Je vais indiquer la bibliographie et le plan détaillé que j'ai suivi. Avec la reprise éventuellement...

excellente initiative, on pourra en discuter comme ça!

J'ai un mal de chien à traiter ce sujet... Je suis loin d'être un spécialiste et j'ai l'impression que peu de choses ont été écrites sur la Mer Baltique. Voici néanmoins ce que j'ai pu rassembler comme ouvrage en bibliographie :

LOUCHET, André (2009), la planète océanne, Armand Colin. p111-112, p304-307.

FOUCHER, Michel (2009), L'Europe : Entre géopolitiques et géographies, CNED-SEDES, p 65-94.

BAYOU Céline et CABOURET Michel (1999), La Baltique : nouvel espace de l'Europe , Revue Française de Géoéconomie, N°11 automne 1999.

BLANC-NOEL, Nathalie (2002), La Baltique : une nouvelle région en Europe , L'Harmattan.

Céline Bayou est spécialiste des pays baltes et en particulier de la Lituanie. Elle est aussi analyste-rédactrice de la revue Grande Europe, alors je te conseille de fouiller les numéros de cette revue.

Il ne faut pas oublier, même si elle commence à dater, la Géographie universelle. Le tome sur l'Europe du Nord vous sera utile je pense.

j'ai trouvé in extremis un article intéressant de Pascal Orcier, il s'agit d'un extrait de sa thèse sur les pays baltes.
http://mappemonde.mgm.fr/num27/mois/moi10304.html

J'ai passé ma colle dans l'après midi, je laisse jusqu'à demain pour laisser reposer ça et revoir un peu mon plan à tête reposée avant de le poster.

On attend ça avec impatience, ça s'est bien passé ?

Alors la colle ne s'est pas trop mal passée dans la mesure où les aspects formels ont été respectés : j'ai tenu la demi heure, ni plus ni moins, j'ai fait une carte de synthèse que j'ai montrée à de nombreuse reprises dans l'exposé. Pour le fond... je laisse juger :p

I] un tropisme marin marqué :

1) étude de cas: les pays baltes
Partie basée sur la thèse de Pascal Orcier (voir le lien plus haut) : les pays baltes ont une organisation spatiale en bandes orientées Nord-Sud. P Orcier en distingue 3 :
- une bande côtière dynamique
- une bande intermédiaire polarisée par les capitales (souvent sur la côte par ailleurs)
- une bande "fragile" qui borde les frontières Est

Le but du grand I est de généraliser ce propos : peut-on appliquer ce modèle à l'échelle de l'Europe du Nord ?

2) une étroite bande côtière dynamique à l'échelle de l'Europe du Nord :
Je compare différentes cartes tirées de l'Atlas Nathan (2009) : densités, tourisme, activités industrielles et agricoles => tout concorde pour faire apparaître une bande côtière dynamique à l'échelle de l'Europe du Nord.

3) Des gradients parallèles à la côte :
on retrouve bien les deux autres bandes montrées par Orcier :
- un arrière pays qui profite assez peu du dynamisme côtier, bien au contraire, il tend à se vider au profit de la partie la plus dynamique. C'est un espace polarisé par la côte donc tourné vers la Mer Baltique.
- une bande répulsive, de faible densité qui s'explique soit par le rôle de la frontière russe soit par la présence d'éléments contraignants (chaînes des Scandes notamment).

II]Une mer qui ouvre l'Europe du Nord sur le monde :

1) des conditions naturelles contraignantes mais dépassées :
- mer peu profonde en général (50mètres) et une surface assez faible (422 000km carrés contre 2 450 000 en méditerranée) => faible volume d'eau
- taux de salinité assez faible 3 fois inférieur à l'Atlantique
=> deux éléments conjugués qui expliquent pourquoi la Mer Baltique gèle aussi facilement=> Toute la Finlande est prise par les glaces en hivers!
Cette contraintes est depuis longtemps prise en compte par les sociétés qui vivent près de la Baltique: c'et la mer où s'est diffusé le plus rapidement l'usage du brise glace.

- c'est une mer fermée ou presque : le seul exutoire est formé par les détroits du Sund et du Grand Belt or le tirant d'eau y est faible : respectivement 10 et 20 mètres => problème pour faire passer les bateaux les plus importants
=> dépassé par la construction du canal de Kiel au XIXe siècle et le raccordement au système fluvial des 5mers.

2)des conditions historiques favorables :
- chute du bloc communiste

-adhésions à l'Ue : 8 états sur 9 font partie de l'Ue depuis 2004 => devient une mer intérieure de l'Ue.

3) la montée en puissance des échanges :
rétablissement des liaisons commerciales des deux rives de la Baltique et bouleversement de la hiérarchie des ports :
- Saint Pétérsburg avec Primorsk est le premier port de la Baltique avec 80MT : explosion des volumes échangés correspond à la volonté de Moscou d'aménager un port sur la Baltique pour exporter ses matières premières alors que les ports baltes sont de plus en plus difficiles d'accès pour la Russie.
- Les ports baltes continuent de profiter de l'arrière pays russe et des exportations émises depuis la Russie=> 20MT pour Riga, Tallin et Venstpil.
-Rostock et Lubeck (20MT chacun à la louche) continuent à profiter du canal de Kiel qui capte une partie du trafic de la Mer du nord entrant en mer Baltique au détriment des deux détroits danois.
-Au Nord c'est plus modeste: 10MT en général pour Stockholm, Oslo ou Helsinki=> faiblesse des arrières pays. C'est le modèle hanséatique qui se maintient.

III] Mer : prisme de tension, source de coopération :

1) Kalingrad, aspect saillant de la politique russe :
enclave au milieu de l'Ue avec un double problème :
- maintient de la souveraineté russe face à des velléités d'autonomie
- développement qui doit forcément passer par des accords avec ses voisins sans passer par Moscou.

2) L'enjeu écologique
- montée en puissance des échanges crée de nombreux problèmes, la Mer Baltique est très étroite et c'est une mer qui a un faible volume d'eau => le moindre accident peut avoir des incidences fortes
- central nucléaire "Léningrad" près de Saint Pétérsburg... (c'est la même qu'à Tchernobyl...)
- déchets militaires présents au fond de la mer.

3)la coopération européenne :
stratégie européenne de la Baltique avec pour la période 2007-2013= 50milliards d'euros
4piliers:
-environnement durable
- prospérité et innovation pour intégrer le nouveaux entrants.
- accessibilité, attractivité, sécurité: politique volontariste de transport (Via Baltica, Triangle nordique), lutte contre la criminalité...
- constitution d'euro-régions pour tenter de dépasser les problèmes causé par l'apparition de nouvelles frontières (échec pour ce qui fait l'esprit de ce projet: atténuer les tensions avec le voisin russe et bélarusse.

J'y connais rien, mais ça me semble être du bon boulot!

Tu devrais rajouter ta carte de synthèse! (désolé de ne pas avoir mis ça en un seul message..)

C'est un plan que je trouve assez original, qui me plaît à moi mais cela ne veut pas du tout dire qu'il puisse plaire à un jury. Qu'est ce que ta professeur a dit sur ta première partie qui est finalement une typologie ? Il manque les enjeux énergétiques.

Alors désolé tout d'abord pour la carte de synthèse mais je n'ai pas de scanner...

Et donc oui pour le plan: j'avoue avoir beaucoup galéré à en trouver un correcte où je pouvais "tout faire rentrer".
Ma première partie est en effet assez proche de la typologie. Je voulais partir d'une étude de cas sur les pays balte (largement inspiré de la thèse de Pascal Orcier citée plus haut) pour ensuite voir si ce modèle pouvait se généraliser à l'échelle de l'Europe du Nord.

Dans la deuxième, je voulais faire apparaître un certain nombre de dynamiques anciennes ou récentes. C'est là en fait que j'aurai voulu faire apparaître l'aspect "énergie" mais il n’apparaît qu'en filigrane finalement (au travers des ports qui exportent les hydrocarbures et terminaux gaziers). J'ai aussi éludé faute de temps le gazoduc de la Baltique.

Dans la troisième partie je voulais faire apparaître les enjeux actuels, du moins certains des enjeux les plus visibles. Sans doute l'aspect énergie y avait-il aussi sa place... là encore ce sont des considérations de temps et d'équilibre qui m'ont poussé à ne pas le faire apparaître explicitement. C'est un choix contestable bien entendu. Cela dit j'aurai sans doute pu faire apparaître le gazoduc dans la partie écologie (difficulté à construire ce gazoduc à cause des déchets militaires) ou bien dans la première sous partie: Kaliningrad est la partie émergée de l'iceberg de la politique russe en Baltique (où on trouve la sphère d'influence sur les pays baltes et aussi le gazoduc pour contourner des pays d'Europe médiane).