Enfin, avec du retard je suis dispo pour vous donner quelques informations supplémentaires.
Cette photo a été prise lors d'un vol que j'ai démarré à St Gervais, j'étais à à peine une minute de Passy plaine Joux lorsque je l'ai prise.
Ce point de vue m'a parût intéressant tout simplement parce-qu'à l'époque nous faisions pas mal d'études de paysages en cours et jamais nous n'avions pu observer quelques phénomènes vus du dessus. Je l'ai donc présentée et elle a eu du succès, car on y voit beaucoup de phénomènes particuliers de la montagne et surtout du type de climat des alpes.
L'érosion transforme sans cesse le relief au fil des siècles, les roches, les paysages. Ici les facteurs d'érosion sont le climat (alternance gel/dégel), la pente, la solubilité et la dureté des roches, l'absence de couverte végétale sur un flanc. On remarque que cette érosion est ancienne mais que le travail continue et est loin d'être terminé.
De plus, le cours d'eau formé par la fonte du glacier et qui suit la pente grâce à des stries verticales, accentue le,phénomène d'érosion, creusant un petit lit pour les futures fontes. ici l'eau a accentué l'érosion par l'hydroclastie par exemple (en zoomant on trouve des montmorillonite), la gélifluxion, la reptation et ce phénomène est accentué par la pente. Ici le ruissellement est concentré mais sur une photo à plus grande échelle nous pourrions voir qu'il est en réalité diffus compte tenu de la fonte des glaces aux latitudes supérieures.
A cette altitude, et notamment à cause du manque de végétation sur une partie de la photo, l'érosion est également accentuée par le vent qui polis la surface et qui enlève des particules.
Enfin, elle est accentuée, comme je le disais précédemment par l'alternance de chaud et de froid: la cryosclastie. Les éboulis nous le prouvent et les éboulements également.
La couverture végétale présente à gauche de la photo est elle très typique des milieux montagnards de France de l'Est: une forêt de conifères (qui ont la particularité de s'adapter à des climats froids, en ne perdant pas leurs aiguilles, qui leurs évitent l'évapotranspiration et l'apport d'humidité lors des périodes sèches), adaptés au climat et à l'altitude (environ 2000mètres ici). En contrebas nous trouverons des feuillus puis des cultures et une ville. Plus haut, nous trouverons par contre des alpages, puis des roches et enfin des neiges persistantes. Nous sommes ici en adret, à mon avis à l'étage subalpin. Nous trouvons en effet des épicéas, des éboulis et un lieu humide.
En terme de pédologie et de géologie, j'aimerais qu'on me contredise ou que certains géomorphologues me disent si ce que j'avance est bon ou mauvais: d'après moi, le sol est lessivé avec un peu de rendzines. Quelques petits remblais, au bord de l'eau, avec une pente preste plate renferment des alluvions. Nous sommes également dans un lieu de massifs cristallins externes. On pourrait peut être trouver plus bas un bassin molassique. Par contre, certains phénomènes accentuent les éboullements et les effets du temps. Nous avons eu notamment un tremblement de terre en 2005 de 4,7.
(Je suis novice dans ce domaine, à revoir)
Le climat est montagnard. L'ai a tendance à se refroidir quand il monte parce-qu'il s'étend. Plus on monte et plus il fait froid. Ici nous sentons moins la fraicheur grâce à l'exposition au soleil (baisse de 0,6°C tous les 100mètres). Mais ceci dépend de la saison: en hiver c'est plus faible tout simplement car il y a pas mal d'inversions anticycloniques (beau et doux en altitude et gris, froid dans la vallée, il faut donc passer les nuages
).
En ce qui concerne les sédiments, nous savons que l'eau qui coule se charge en particules. Les plus grosses (parfois plusieurs centimètres selon la pente) se déposent, ici nous voyons d'ailleurs des colluvions.
L'albédo quand à elle explique en partie la température de l'air, du sol et son humidité. C'est la partie de l'énergie solaire qui est renvoyée dans l'atmosphère. Elle est notée de 0 à 1, 1 étant le réfléchissement total du rayon solaire (mirroir).
Sur la photo l'albédo est très variable: à gauche, dans la forêt de conifères elle varie entre 0,05 et 0,15, très faible, la majeure partie de l'énergie solaire est absorbée. Les roches assez claires elles peuvent avoir une albédo d'environ 0;5.
L'albédo est une notion de géographie physique importante pour comprendre le climat et les phénomènes environnementaux actuels.
Voilà, encore en apprentissage, j'attend vos critiques et vos compléments
Merci de m'avoir lue.