Photographie prise en février 2012
Une rencontre surprenante en plein coeur de la France, lors d'une traversée buissonnière Est-Ouest de la France, avec le village de Noyant d'Allier.
Noyant d’Allier se trouve au centre du bassin houiller de la Queune, au cœur du bocage bourbonnais, en région d’Auvergne. Du milieu du 19ème siècle jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Noyant est une cité minière d’importance, avec sa culture rurale et minière, en grande partie liée à l‘immigration polonaise, et son architecture spécifique (carreau de mine, chevalet et corons). La fermeture de la mine suite à son ennoyage lors du départ des troupes allemandes d’occupation laisse disponible un habitat en partie déserté par les anciens mineurs.
A partir de 1955, après la défaite, une importante population rapatriée d’Indochine est installée dans la cité laissée vacante des corons, redonnant vie à une localité en crise. La progressive intégration de la communauté bouddhiste fait ériger une pagode : lieu de culte, de philosophie, de réunion, d’offrande.
Dans le parc, plusieurs statues sont disposées : celle de bouddha allongé, tête à l’est, pieds à l’ouest, symbolise l’attente du nirvana. Deux rangées de statues mènent au columbarium.
Un exemple vivant d’acceptation culturelle réussie comme la présence de commerces de produits asiatiques ou la double écriture sur certains bâtiments. Une étape de l'histoire de l'immigration en France qui relativise certains discours actuels.
Un village de quelques centaines d’habitants à la vie associative très riche.
Photographies annexes de contextualisation :
L'entrée de la pagode :
Le coron à proximité de la pagode :
L'ancienne mine :
Un "village insolite" :