Generalement on établit les schémas morphogénétiques des villes de manière intuitive à partir des cartes topographiques au 1/25 000.
Néanmoins, il existe maintenant des méthodes quantitatives pour créer ces types de cartographie et cela de manière automatique.
P.Frankhauser (1994, 1998, 1999, 2002...) a pu montré dans divers articles comment la morphologie urbaine pouvait être comparée à des structures fractales. L'auteur montre entre autre que la méthode de dilatation du bâti permet de dégager les grandes structures morphologiques de la ville et c'est cette méthode que nous déployons ici
On montre en premier lieu d'un point de vue théorique que tout objet bâti est soumis à une loi fractale de type
N(x) = K.S(x)^D
avec N(x) le nombre d'objets bâti pour un lieu donné à une itération x, K une constante, S(x) la somme totale des surfaces bâties à l'itération de dilatation x et D dimension fractale de dilatation.
On peut alors réecrire sous forme bilogarithmique l'expression soit :
Log(N(x)) = Const + D.log(S(x))
Cela nous permet de regresser le linéaire par le logarithme.
Dans le SIG, on dilate alors x fois le bâti et à chaque dilatation, on exporte un jeu de données N(x), S(x)
Il ne reste plus qu'a regresser le panel de valeur sous Excel et de réimporter la pente de la droite D (dimension fractale de dilatation).
Cette dernière peut alors servir de support directement pour une interprétation sous forme de type de bâti. on obtient alors la carte suivante (exemple de traitement sous Mapinfo avec le bâti de Creteil).