Bordeaux compte bien profiter de l'arrivée, dès 2016, de la ligne ferroviaire à grande vitesse. Deux heures suffiront pour rallier Paris, le trafic à la gare Saint-Jean sera deux fois plus important et un quartier "Euratlantique" de près de 1000 ha devrait sortir de terre.
Bordeaux vivra bientôt à très grande vitesse. En 2016, deux heures suffiront pour rallier la capitale aquitaine depuis Paris. Avant que, quelques années plus tard, les prolongations de la ligne Tours-Bordeaux, vers l'Espagne et vers Toulouse, ne placent la ville au centre d'une immense toile ferroviaire reliant le nord et le sud de l'Europe.
Un bouleversement tel que la SNCF table sur une augmentation spectaculaire du trafic à la gare Saint-Jean. D'ici à 2020, il devrait passer de 8 millions de voyageurs par an à plus de... 20 millions! Comme le note Alain Juppé, maire (UMP) de la ville, "cet extraordinaire levier de développement doit permettre de hisser Bordeaux au rang de métropole européenne".


Le passage de la ligne grande vitesse Sud-Europe Atlantique conditionne la création du quartier Euratlantique, près de la gare Saint Jean.
Une ambition synonyme de profonds changements pour la capitale girondine, dont la gare Saint-Jean et ses alentours seront, bien évidemment, le principal théâtre. A l'image de Lille et de son quartier Euralille, Bordeaux compte bien profiter de l'arrivée d'une ligne ferroviaire à grande vitesse pour se doter d'une vitrine à la hauteur de son nouveau statut.
Le chantier promet d'être titanesque. Baptisé Euratlantique, le projet prévoit l'aménagement de terrains situés de part et d'autre de la Garonne, sur les communes de Bordeaux, Bègles et Floirac. Au total, une superficie de près de 1000 hectares, soit cinq fois la principauté de Monaco!
Pour l'instant, rien n'est définitivement tranché. Selon les différents scénarios, cette nouvelle entrée de ville pourrait se dessiner au-dessus des voies SNCF ou à la place des actuels abattoirs.
Une seule certitude: la gare Saint-Jean, épicentre du futur quartier, verra sa capacité d'accueil doubler, avec la construction d'une nouvelle halle, de parkings flambant neufs et la création d'un vaste parvis permettant de réunir les cours "départs" et "arrivées". Alentour, dans les quartiers Saint-Jean, Belcier et Carle-Vernet, 500 000 m2 de bureaux, autant de surfaces commerciales et près d'un million de mètres carrés de logements devraient sortir de terre. Enfin, des crèches, des écoles, un centre d'affaires et un hôtel devraient également voir le jour. Plus qu'une rénovation, une révolution.

En espérant que l'ancien ministre étoile filante de l'ex MEDDAD - obligé de démissionner pour cause d'échec aux législatives 2007 - fasse de la ville durable à cette occasion!
Hélas çà n'en prend pas le chemin pour un autre projet urbain structurant - le pont levant de Bacalan, au N de la ville - les vieilles conceptions pompidoliennes d'invasion de la bagnole s'engouffrant dans un pharaonique lien autoroutier à 3 voies, cosmétisé développement durable par un éventuel emplacement tram!
La particularité bordelaise, faut-il le rappeler, est la largeur du fleuve bordant la cité plus que ne la traversant: jusqu'à 700 m entre les rives; d'où seulement 4 ponts dans le périmètre de la communauté urbaine, dont 2 en rocade, à 2 ou 3 voies, un autre en pénétrante au coeur de la ville, seul le "pont de pierre", le + ancien et construit au milieu du XIXème méritant le qualificatif d'urbain. N'en déplaise à la catégorie de géographe phobique ratzélien l'influence du milieu est toujours très prégnante dans la la 7 ème aire urbaine française! "LA" solution aménagiste durable aurait été sans doute de jeter plusieurs passerelles 2X1voie dédiées tram et modes doux... Toujours difficile à vivre ces projets urbains quand on est apprenti environnementalo-géographe par les temps qui courrent: localement comme globalement on est toujours très près du degré zéro de la gouvernance territoriale soutenable...