Thibault Renard a écrit:

Et donc la finalité c'est ce principe de responsabilité hansien (jonas hans) qui doit revenir d'actualité. Il faut penser qu'après nous il y aura encore des personnes qui réfléchiront sur la géographie, sur ce monde. Mais comment pourront-ils avoir une idée générale devant temps de branches ?

Bin perso je m'en sors très bien. Malgré toutes les branches. Mais je me doute qu'avec la rigidité de ta façon de penser, ca doit pas être aisé. Dis toi que les génération futures auront d'autres façon de penser, c'est un leure que de croire que la connaissance est une chose figeable.

Quant à la définition de la géographie, elle s'adaptera aussi à ce que les géographes feront, probablement.

Je comprends pas qu'on puisse encore en etre à des schéma aussi simpliste que ça : d'abord définir la géo, ensuite faire de la géo. comme si l'un et l'autre était dissociable, comme si l'un se nourrissait de l'autre à sens unique. C'est une tension, un mouvement consubstantiel.

Tu pars d'ailleurs bien mal si tu commences a chercher une définition en prenant pour préjugé que tel ou tel pan n'est probablement pas de la géographie. Enfin, je dis ça...

Et au final, plutôt que d'essayer de définir ce qu'est la géographie, on fera comme pour l'histoire, on s'attachera surtout (faute d'avoir répondu à la première question précisément) à définir ce qu'est le métier de géographe.
Parce qu'à force de faire rentrer d'autres sciences sociales dans la géographie, on se heurtera aux limites de ces mêmes autres sciences sociales. En philosophie, notamment - science qui est de plus en plus intégrée en géographie -, c'est la querelle sur les rapports entre la réalité et sa représentation (que les philosophes eux mêmes ne sont jamais parvenus à résoudre) qui pose problème.

Pour revenir au sujet, je pense que de base, un objet, qu'il soit géographique, ou sociologique, historique, etc., est avant tout construction.
Ce qui renvoie à la méthode (quelle méthode, quelle démarche ?), à son intérêt dans la discipline... mais aussi à ses limites.

Tout à fait !

Thibault Renard a écrit:

Moi je ne sais plus donner une définition de la géographie comme beaucoup de personnes, et avant de se pencher sur des géographies originales - si elles en sont, il faudrait régler ce problème.

Mais rassures toi, d'autres comme JJ BAVOUX s'y sont essayés et n'y sont pas parvenus à 100 % et je peux en savoir qq chose comme je fus jadis un de ses étudiants doctorant.

Bref quelle définition de la géographie pour vous aujourd'hui ?

Thibault Renard a écrit:

Bref quelle définition de la géographie pour vous aujourd'hui ?

Déjà il s'agit d'une science de l'homme, donc homme dans son interaction avec le milieu. Parler des courants marins sans faire de référence à l'homme ne serait dans ces conditions pas vraiment de la géographie pure mais de la climatologie.
Par ailleurs, les historiens ont abandonné partiellement la notion de temps au sens d'entité physique pour lui préférer le concret de la chronologie.
Donc peut être ajouter l'espace et le temps.
Parler de la répartition et du développement des campagnols dans les espaces francomtois n'est donc pas de la géographie si l'on se réfère à cette définition. Ca limite donc "l'espace des possibles" pour le géographe.
En tant que telle, la géographie physique n'est pas vraiment de la géographie aussi.

Question tout à fait personnelle : j'ai fait mon DEUG en Franche Comté et cette histoire de campagnols m'intrigue. Comme si on m'en avait parlé au cours de ces années. Y aurait-il une thèse sérieuse en géographie là dessus ?!

Kimayi a écrit:

Question tout à fait personnelle : j'ai fait mon DEUG en Franche Comté et cette histoire de campagnols m'intrigue. Comme si on m'en avait parlé au cours de ces années. Y aurait-il une thèse sérieuse en géographie là dessus ?!

Je crois bien que oui mais je ne sais pas si le doctorant l'a finie.

Ben, si le géographe étudie la répartition et le développement des campagnols dans la campagne en le mettant en lien avec les formes d'organisation de la production ou avec la gestion spatiale qui peut en être faite, par exemple, ça rentre tout a fait dans le cadre de la géographie.
En anglais on parle beaucoup de political ecology, qui a beaucoup été récupérée par la géographie, et qui s'occupe d'étudier les politiques de la nature : définition de la nature par rapport à l'homme, et influence sur la façon de gérer la nature, donc d'une certaine manière l'espace, le milieu.

Vous parlez des animaux ? les campagnols?

Thibault Renard a écrit:

Vous parlez des animaux ? les campagnols?

Et oui les petits rongeurs