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 A quoi sert la géographie aujourd’hui ?

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jett

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Hérodote
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MessageSujet: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeSam 1 Mar - 14:46

Petite interrogation, A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Science à part entière coupé de la réalité ? Théorisation d’observations ? Études concrètes des milieux et des Hommes ? La Géographie peut-elle être un but en soit ?
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Massinissa

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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeSam 1 Mar - 14:55

La Géographie a toujours servie aujourd'hui comme hier, c'est une science humaines qui a besoin d'être en correlation constamment avec d'autres domaines commes les sciences de la vie et de la terre, l'histoire, l'economie...

Etudes concrètes des milieux et des hommes sans aucun doute! c'est son objectif principal et c'est là où cette matière est vraiment importante.

Définir là Géographie est difficile dans le sens où elle puise ses informations un peu partout.

Cordialement.
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maurice

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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeLun 10 Mar - 0:47

jett a écrit:
Petite interrogation, A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Science à part entière coupé de la réalité ? Théorisation d’observations ? Études concrètes des milieux et des Hommes ? La Géographie peut-elle être un but en soit ?

Pourquoi faudrait'il que la géographie serve à quelque chose ?
On peut poser cette question pour beaucoup de sciences.
Rien n'interdit de considérer que la connaissance peut être un but en soi, et rien n'interdit d' avoir un but pour étudier la géographie, mais à mon avis, cela n'est pas fondamentalement le but du forum.
La géographie est la science de la connaissance de la terre , au sens de pays, paysage, pas de la connaissance des hommes.
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Thibault Renard

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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeLun 10 Mar - 0:53

Bien dit Maurice. Le but, s'il en est un, que cette science porte le nom de "géographie", c'est de quantifier ce qu'elle désigne et de qualifier ce qu'il faudra lui rattacher en cherchant, si l'on en a un quelconque intérêt, pour soi-même, pour apprendre, se cultiver et transmettre sa passion.
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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeJeu 27 Mar - 23:47

Pour agrémenter le débat, une petite citation du colonel Gustave-Léon Niox (1840-1921), professeur de géographie à l'Ecole supérieure de guerre. La géographie vue dans son aspect pratique par les militaires à la fin du XIXème siècle :


"La géographie n'est pas un but, c'est un moyen. La géographie est dans un tout. Tout est dans la géographie. C'est la science mère, indispensable, sans laquelle toutes les autres, histoire, art militaire, littérature, philosophie même, manquent de base et ne peuvent acquérir leur entier développement".

(Gustave-Léon NIOX, 1893, Géographie militaire. La France, tome 1, éditions Delagrave, p. VII.)
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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeVen 28 Mar - 8:55

La géographie est dans beaucoup de choses ca s'est sur! ^^
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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeSam 26 Avr - 18:54

maurice a écrit:

La géographie est la science de la connaissance de la terre , au sens de pays, paysage, pas de la connaissance des hommes.

Alors là, je m'étouffe !! La géographie, c'est une science HUMAINE avant tout, elle est l'étude des rapports de l'homme à l'espace et plus encore à ses territoires. Vous n'avez strictement rien compris à la géographie ou en êtes resté à Strabon et autres Humboldt ! Même Vidal est plus en avance, c'est dire !! La géo inventaire, çà fait au moins 50ans si ce n'est plus que cela n'existe plus et heureusement...
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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeDim 27 Avr - 0:31

maurice a écrit:
La géographie est la science de la connaissance de la terre , au sens de pays, paysage, pas de la connaissance des hommes.

Je n'avais pas fait attention à cette phrase. En effet, c'est une vision très ancienne de la géographie, qui ne se définit plus depuis longtemps comme la "science de la connaissance de la terre". Déjà pour Vidal de la Blache, la géographie est une explication rationnelle des rapports que les civilisations entretiennent avec leurs espaces. Et Vidal de la Blache est considéré comme le fondateur de la géographie française parce qu'il donne une cohérence scientifique à la discipline : les raisonnements explicatifs proposés par Vidal se fondent sur l'articulation des faits naturels et des faits culturels.

Et depuis, la géographie a beaucoup évolué ! Les interactions hommes/milieux sont le fondement même des études géographiques, que ce soit en géographie humaine ou en géographie physique (par exemple, en biogéographie, on étudie l'action de l'homme sur les forêts, l'homme a toujours une place dans les facteurs explicatifs en tant qu'acteur d'aménagement du territoire, et ce dans le temps long).

Et que faites-vous de la géographie politique, de la géographie sociale et de la géographie culturelle ? Ce ne sont pas des "sciences de la connaissance des hommes" ???
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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeDim 27 Avr - 0:53

Pour le questionnement "A quoi sert la géographie ?", je vous recommande le chapitre 10 de l'ouvrage La géographie. Objet, méthodes, débats de Jean-Jacques BAVOUX. Un chapitre court qui présente l'évolution des débats sur les "missions" de la géographie au cours du temps. Rien que le plan de ce chapitre montre combien la géographie a évolué !!!


PLAN du chapitre :

I/ La mission fondatrice : connaître la Terre
- A quoi ressemble la Terre ?
- Où suis-je sur la Terre ?
- Qu'y-a-t-il sur la Terre ?
- La géographie inventaire

II/ La géographie appliquée
- Une constante de la géographie ?
- Nécessité de la géographie appliquée
- Atouts et handicaps de géographes

III/ La géographie, ça sert, d'abord, à donner du bonheur
- L'analphabétisme géographique est un handicap
-> Un savoir ancestral mais toujours d'actualité
-> La culture géographique
-> La formation citoyenne
-> Vers la "géosophie" ?

IV/ Une géographie trop introvertie
- Grande demande potentielle et petite offre accessible
- Des publications imparfaitement ciblées
- Géographie et multimédias
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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeLun 8 Juin - 14:22

La géographie... quand j'ai commencé à l'étudier elle servait "à faire la guerre" (Y. Lacoste).
Depuis je la pratique tout les jours sur le terrain, à différentes échelles, et l'on voit commme il est difficile de faire passer une vision globale des territoires (comme le fait le développement durable). La vision économique de l'espace (et de tout d'ailleurs) est très forte, et c'est le travail du géographe de se nourir d'autres sciences pour connecter informations et espace, la/les structure(s) spatiale(s) et tout ce qui s'y déroule...
La géographie sert à avoir une vision de l'espace, des territoires, que ce soit en termes de recherche ou de stratégie, connectée à toutes les autres sciences.
J'ai beaucoup entendu et même expérimenté les oppositions des différentes visions et des différents courants de la géographie, qui ne mènent à rien et nulle part (c'est le cas de le dire!)
Effectivement je n'ai pas lu l'ouvrage de J-J Bavoux, mais la phrase "L'analphabétisme géographique est un handicap" me semble très vraie.
Bon... voilà une petite contribution
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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeSam 16 Jan - 18:01

Il va y avoir une journée d'études sur cette question, proposant une réflexion épistémologique sur les méthodes, les pratiques et les usages de la géographie aujourd'hui. L'argumentaire de cette journée d'études est lui-même source de nombreuses réflexions :


Jeudi 04 février 2010 | Lyon
À quoi sert la géographie ?


Journée d'étude de la revue de sciences humaines Tracés dans le cadre de son cycle « À quoi servent les sciences sociales ? »


Résumé

Dans le cadre de son cycle thématique « À quoi servent les sciences sociales ? » (http://traces.revues.org/index543.html), la revue de sciences humaines Tracés vous invite à la journée d'étude « À quoi sert la géographie ? »



Annonce

La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre.
Yves Lacoste, 1976

La géographie ne sert-elle qu'à faire la guerre ?
A la question « A quoi sert la géographie ? », il est tentant de répondre, à la suite d’Yves Lacoste (1976) : « d’abord, à faire la guerre ! »[1]. Par cette formule provocatrice prononcée alors que la géographie est plongée dans une crise identitaire sans précédent au cours de laquelle seront redéfinis ses objets, ses méthodes et surtout ses finalités, le géographe entend mettre l'accent sur les dimensions politique et pratique de sa discipline que la tradition vidalienne a choisi d'occulter. Ce brouillage est d'autant plus surprenant que l'œuvre de refondation de la discipline entamée par Vidal de La Blache à la fin du XIXe siècle s'inscrit dans un contexte intellectuel et social très particulier, certes celui de la redéfinition des champs académiques dans l'horizon du positivisme, mais également celui de la préparation de la revanche contre l'Allemagne et de la construction intellectuelle et symbolique de la IIIe République. Ainsi la géographie est-elle mobilisée pour donner cohérence et consistance à un territoire meurtri dont il s'agit de reconstituer l'intégrité : Le tour de France de deux enfants de Giordano Bruno et le Tableau de la géographie de la France de Paul Vidal de La Blache (prélude à la monumentale Histoire de France des origines à la Révolution de Lavisse) ont un même objectif, exalter le sentiment d'appartenance envers un territoire enfin donné à voir sous ses meilleurs aspects[2]. Ce coup de force – qui privilégie la dimension spéculative de la géographie au détriment de son utilité pratique – est d'autant plus surprenant qu'il va à l'encontre des traditions épistémologiques qui ont précédé la géographie vidalienne. La géographie coloniale par exemple, tournée vers la connaissance des populations à coloniser, a fourni les prémices des réflexions sur l'aménagement du territoire. Bien plus, en dépit de leur étonnante neutralité académique, les disciples de Vidal mettent leur savoir au service de l'Etat. Après la mort de Vidal qui survient en 1918, c'est son gendre Emmanuel de Martonne, chef de file de l'Ecole française de géographie, qui œuvre au tracé des frontières d'Europe centrale à la Conférence de Versailles.

Ce paradoxe est au cœur de la réflexion d'Yves Lacoste : apparemment dépolitisée (quoi de plus rébarbatif que la nomenclature des préfectures ?), la géographe est au contraire un outil de domination aux mains des militaires, mais surtout des puissants de toute nature (notamment ceux qui détiennent le pouvoir économique) qui le confisquent. Il met donc l'accent, sur la nature hautement stratégique du savoir géographique, surtout s'il est dépouillé de ses oripeaux académiques. Cette brèche, ouverte avec fracas par des intellectuels engagés à gauche dans les années 1960 et 1970 se retrouve au cœur de la réflexion théorique.


Les usages de la géographie sont au fondement du questionnement disciplinaire.
Ce mouvement d’introspection critique entamé lors de la crise d’identité que traverse la géographie de la fin des années 1960 au début des années 1980 pose la question de l’utilité sociale de la discipline et fait ressurgir les paradoxes et les apories d’un paradigme qui s’est construit pour répondre aux ambitions nationales de la Troisième République : dans le contexte des décolonisations et de la Guerre froide, soutenir la construction idéologique nationale ne peut plus être le seul objectif de la discipline. Cet effort s'est fait au détriment de son efficience immédiate. Pire : l’institutionnalisation de la discipline et la consolidation de sa position académique s’est faite au détriment de ses courants tournés vers l’action. La géographie académique a gagné en prestige ce qu’elle a perdu en utilité auprès des milieux économiques.

C’est précisément cette inadéquation entre la demande sociale et l’offre académique qu’ont pointée les rénovateurs de la discipline géographique. La diversité des réponses proposées a permis de faire évoluer les questionnements de la discipline, de renouveler son objet et de moderniser ses outils théoriques. Ainsi Michel Phlipponeau promeut-il la « géographie appliquée »[3], c'est-à-dire une géographie exclusivement tournée vers l'aménagement des territoires et l'intervention sur ceux-ci. Les débats passionnés qui suivent cette proposition (et toujours pas cicatrisés à la fin des années 1990) soulignent la difficulté de la discipline à penser son rapport avec le politique et les décideurs.

Alors que le projet de la géographie académique aboutit à la description encyclopédique du monde, se développe dès le début du XXème siècle - sur ses marges et en périphérie de l’institution - un champ du savoir autonome, celui de l’urbanisme et de l’aménagement – à visée opérationnelle. Quand la géographie s’arc-boute sur sa méthode, le champ de l’urbanisme se concentre sur un objet, la ville, et réunit pour ce faire des spécialistes issus de diverses disciplines comme la géographie, la sociologie, l’anthropologie, le droit, ou encore l’économie. Ce courant opérationnel bénéficie de la forte demande sociale et politique, notamment après la Seconde Guerre mondiale, dans la France de la reconstruction puis des Trente Glorieuses, caractérisée par une forte croissance des villes et la modernisation des infrastructures entre autres. Si l’urbanisme s’institutionnalise au cours du siècle, il ne donne pourtant pas lieu à la création d’une profession (« l’urbaniste ») : c’est l’appel aux compétences qui prime[4]. Au final, ce n’est pas tant la science qui se met au service de l’action, mais plutôt l’action qui instrumentalise la science, les connaissances scientifiques, adoptant envers elles un rapport opportuniste.


La géographie est partout mais où est le géographe ?
La discipline contemporaine a pris le « tournant géographique »[5] : en faisant du territoire un construit social et de la géographie la science qui étudie la dimension spatiale de la société, la discipline s'est dotée des outils intellectuels pour penser ses liens avec la société. Bien plus, le contexte intellectuel contemporain est favorable sinon à la géographie du moins à la prise en compte de la dimension spatiale de la société. L’essor des courants de pensée post-modernistes a en effet mis l’accent non plus sur l’idée de développement continu (rendant caduc certaines approches historiques) mais au contraire sur la fragmentation des sociétés, continuellement travaillées par l’altérité et par des trajectoires divergentes[6]. Enfin, les bouleversements qui affectent le monde contemporain à toutes les échelles, depuis les processus d'urbanisation sans précédent jusqu'à la mondialisation[7], ont ainsi rendu populaires des représentations spatiales largement diffusées, depuis les cartes de Samuel Huntington du « choc des civilisations » ou les prévisions apocalyptiques liées au réchauffement climatique, jusqu’aux évolutions des centres de nos villes. Dans cette perspective, il est fécond d’interroger ce que la géographie peut offrir à la société pour l’aider à appréhender et représenter les évolutions qu’elle doit affronter.

A travers l’exemple de la géographie et de l’urbanisme, c'est la pertinence de l'opposition entre savoir et science telle que Michel Foucault l'a mise en valeur qui sera mise à l’épreuve. Au-delà du questionnement du projet géographique, ses outillages théoriques et méthodologiques, c’est la nature de la demande sociale qu’il convient d'interroger, afin d’étudier cette dernière avec les outils de la discipline. Les géographes ont-ils le monopole de l’espace et de son intelligence ?


Avant-programme de la journée

9h30 – 10h : Ouverture de la journée
- Ouverture : Olivier Faron, directeur général de l’Ecole normale supérieure de Lyon.
- Présentation de la journée : Aurélie Delage (IUL, Lyon 2) et Yann Calbérac (Paris-Sorbonne).

10h – 11h15 : Quelles géographies pour quels publics ?
Penser la circulation des savoirs entre les mondes académique et extra-académique conduit à s’interroger sur les publics de la géographie, sa réception et plus largement la « demande sociale » qu’il formule. Cette première table ronde a pour objectif d’interroger les formes, les modalités et les lieux où prend corps cette demande sociale.
- Sylvain Kahn, enseignant à SciencesPo., producteur de l’émission Planète Terre sur France Culture
- Isabelle Lefort, professeur à Lyon 2

11h15 – 12h30 : « Penser l’espace pour lire le monde » (J. Lévy)
Si la géographie apporte des outils d’analyse et de compréhension des configurations contemporaines, il est normal de retrouver des géographes hors de l’institution académique et qui mettent leurs compétences disciplinaires au service d’intérêts extra-scientifiques. Cette table ronde permettra d’étudier la demande sociale sous l’angle de l’implication des géographes dans différents lieux de la cité :
- Paul-David Regnier, Total
- Anaïs Blanchard, DRASS Ile-de-France

12h30 – 14h30 : déjeuner libre

14h30 – 15h45 : Le statut et la position de l’expert et les lieux de l’expertise
Si des géographes quittent la sphère académique, d’autres mettent leurs compétences géographiques au service des publics tout en gardant une position extérieure. C’est la figure de l’expert qui sera interrogée dans cette table ronde qui réunira des géographes devenus chefs d’entreprise à la tête de cabinet d’expertise. Au-delà du statut de l’expert, c’est la circulation des savoirs entre l’Université et les attentes du public qui sera questionnée.
- Patrick Poncet, docteur en géographie, dirigeant des entreprises QualCity et MapsDesigners, président de l'association WhereSciences
- Martin Vanier, professeur d’aménagement et urbanisme à Grenoble 1
- Marc-Jérôme Hassid, chef d’entreprise Alternimpact

15h45 – 16h : pause café

16h – 17h15 : La ville comme lieu de circulation et de co-production des savoirs : quelle formation ?
Cette dernière table ronde sera l’occasion, à partir de l’exemple urbain, d’appréhender les relations et les échanges que tissent les géographes et les urbanistes avec les gestionnaires (élus, ingénieurs…) des villes, et d’interroger la formation des professionnels de la ville.
- Franck Scherrer, professeur à l’Institut d’Urbanisme de Lyon
- un autre intervenant à déterminer

17h30 – 18h30 : Conférence de clôture
Michel Lussault, professeur à l’ENS de Lyon, président de l’Université de Lyon


[1] LACOSTE Y. (1976), La géographie, ça sert, d’abord, à faire la guerre, Maspero (nouvelle édition revue et augmentée, 1982 ; réédition La Découverte, 1988), Paris.
[2] LEFORT I. (1992), La lettre et l'esprit. Géographie scolaire et géographie savante en France, Editions du CNRS, Paris, 257 p.
[3] PHLIPPONEAU M. (1960), Géographie et action. Introduction à la géographie appliquée, Editions A. Colin, Paris, 226 p. Près de 40 ans plus tard, il revient sur ce débat dans La géographie appliquée : du géographe universitaire au géographe appliqué, Editions A. Colin, Paris, 299 p. (1999).
[4] CLAUDE V. (2006), Faire la ville. Les métiers de l’urbanisme au XXème siècle, Editions Parenthèse, Marseille, 253 p.
[5] LEVY J. (1999), Le tournant géographique. Penser l’espace pour lire le monde, Editions Belin, Paris, 400 p.
[6] STASZAK J.-F. (dir.) (2001), Géographies anglo-saxonnes : tendances contemporaines, Editions Belin, Paris, 313 p.
[7] DUMONT M. (2008), La géographie. Lire et comprendre les espaces habités, Editions Armand Colin, 128 p.



Mots-clés
usages sociaux de la géographie, circulation et diffusion des savoirs

Fichiers attachés
AQSLSS_journee_geographie.pdf

Lieu
Lyon (69007) (Ecole normale supérieure de Lyon (campus René Descartes))

Date
jeudi 04 février 2010

Contact
Yann Calbérac
courriel : yann [point] calberac (at) wanadoo [point] fr

Url de référence
Tracés, revue de sciences humaines

Source de l'information
« À quoi sert la géographie ? », Journée d'étude, Calenda, publié le mardi 22 décembre 2009, http://calenda.revues.org/nouvelle15353.html
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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeDim 17 Jan - 0:24

Oh c'est dommage, c'est pas à Paris Sad
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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeDim 17 Jan - 2:38

Comme dirait l'autre vaste débat... Querelle des possibilistes et déterministes, dualisme, puis discipline résolument ancrées chez les sciences humaines et sociales, divorcée de la géographie physique: avouez qu'à faire un résumer de l'évolution de la géo depuis le début du 19ème... il y a de quoi perdre la boussole!
Pour rajouter une fausse provoc je vous demanderai s'il n'est pas temps de réhabiliter Ritter!... Bref je tâche de réunir qq réflexions sur votre question et vous promet un nouveau thème sur la grande dame Yvette Veyret à qui j'ose mettre une volée de bois vert...
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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeMar 19 Jan - 11:54

Oui Bénédicte, « La géographie. Objet, méthodes, débats de Jean-Jacques BAVOUX » et aussi « Epistémologie de la géographie » de Paul Claval : les 2 ouvrages indispensables pour tout apprenti géographe !
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MessageSujet: Re: A quoi sert la géographie aujourd’hui ?   geographie - A quoi sert la géographie aujourd’hui ? Icon_minitimeLun 25 Oct - 22:38

Bénédicte a écrit:
Il va y avoir une journée d'études sur cette question, proposant une réflexion épistémologique sur les méthodes, les pratiques et les usages de la géographie aujourd'hui. L'argumentaire de cette journée d'études est lui-même source de nombreuses réflexions :


Jeudi 04 février 2010 | Lyon
À quoi sert la géographie ?


Journée d'étude de la revue de sciences humaines Tracés dans le cadre de son cycle « À quoi servent les sciences sociales ? »


Résumé

Dans le cadre de son cycle thématique « À quoi servent les sciences sociales ? » (http://traces.revues.org/index543.html), la revue de sciences humaines Tracés vous invite à la journée d'étude « À quoi sert la géographie ? »



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Yves Lacoste, 1976

La géographie ne sert-elle qu'à faire la guerre ?
A la question « A quoi sert la géographie ? », il est tentant de répondre, à la suite d’Yves Lacoste (1976) : « d’abord, à faire la guerre ! »[1]. Par cette formule provocatrice prononcée alors que la géographie est plongée dans une crise identitaire sans précédent au cours de laquelle seront redéfinis ses objets, ses méthodes et surtout ses finalités, le géographe entend mettre l'accent sur les dimensions politique et pratique de sa discipline que la tradition vidalienne a choisi d'occulter. Ce brouillage est d'autant plus surprenant que l'œuvre de refondation de la discipline entamée par Vidal de La Blache à la fin du XIXe siècle s'inscrit dans un contexte intellectuel et social très particulier, certes celui de la redéfinition des champs académiques dans l'horizon du positivisme, mais également celui de la préparation de la revanche contre l'Allemagne et de la construction intellectuelle et symbolique de la IIIe République. Ainsi la géographie est-elle mobilisée pour donner cohérence et consistance à un territoire meurtri dont il s'agit de reconstituer l'intégrité : Le tour de France de deux enfants de Giordano Bruno et le Tableau de la géographie de la France de Paul Vidal de La Blache (prélude à la monumentale Histoire de France des origines à la Révolution de Lavisse) ont un même objectif, exalter le sentiment d'appartenance envers un territoire enfin donné à voir sous ses meilleurs aspects[2]. Ce coup de force – qui privilégie la dimension spéculative de la géographie au détriment de son utilité pratique – est d'autant plus surprenant qu'il va à l'encontre des traditions épistémologiques qui ont précédé la géographie vidalienne. La géographie coloniale par exemple, tournée vers la connaissance des populations à coloniser, a fourni les prémices des réflexions sur l'aménagement du territoire. Bien plus, en dépit de leur étonnante neutralité académique, les disciples de Vidal mettent leur savoir au service de l'Etat. Après la mort de Vidal qui survient en 1918, c'est son gendre Emmanuel de Martonne, chef de file de l'Ecole française de géographie, qui œuvre au tracé des frontières d'Europe centrale à la Conférence de Versailles.

Ce paradoxe est au cœur de la réflexion d'Yves Lacoste : apparemment dépolitisée (quoi de plus rébarbatif que la nomenclature des préfectures ?), la géographe est au contraire un outil de domination aux mains des militaires, mais surtout des puissants de toute nature (notamment ceux qui détiennent le pouvoir économique) qui le confisquent. Il met donc l'accent, sur la nature hautement stratégique du savoir géographique, surtout s'il est dépouillé de ses oripeaux académiques. Cette brèche, ouverte avec fracas par des intellectuels engagés à gauche dans les années 1960 et 1970 se retrouve au cœur de la réflexion théorique.


Les usages de la géographie sont au fondement du questionnement disciplinaire.
Ce mouvement d’introspection critique entamé lors de la crise d’identité que traverse la géographie de la fin des années 1960 au début des années 1980 pose la question de l’utilité sociale de la discipline et fait ressurgir les paradoxes et les apories d’un paradigme qui s’est construit pour répondre aux ambitions nationales de la Troisième République : dans le contexte des décolonisations et de la Guerre froide, soutenir la construction idéologique nationale ne peut plus être le seul objectif de la discipline. Cet effort s'est fait au détriment de son efficience immédiate. Pire : l’institutionnalisation de la discipline et la consolidation de sa position académique s’est faite au détriment de ses courants tournés vers l’action. La géographie académique a gagné en prestige ce qu’elle a perdu en utilité auprès des milieux économiques.

C’est précisément cette inadéquation entre la demande sociale et l’offre académique qu’ont pointée les rénovateurs de la discipline géographique. La diversité des réponses proposées a permis de faire évoluer les questionnements de la discipline, de renouveler son objet et de moderniser ses outils théoriques. Ainsi Michel Phlipponeau promeut-il la « géographie appliquée »[3], c'est-à-dire une géographie exclusivement tournée vers l'aménagement des territoires et l'intervention sur ceux-ci. Les débats passionnés qui suivent cette proposition (et toujours pas cicatrisés à la fin des années 1990) soulignent la difficulté de la discipline à penser son rapport avec le politique et les décideurs.

Alors que le projet de la géographie académique aboutit à la description encyclopédique du monde, se développe dès le début du XXème siècle - sur ses marges et en périphérie de l’institution - un champ du savoir autonome, celui de l’urbanisme et de l’aménagement – à visée opérationnelle. Quand la géographie s’arc-boute sur sa méthode, le champ de l’urbanisme se concentre sur un objet, la ville, et réunit pour ce faire des spécialistes issus de diverses disciplines comme la géographie, la sociologie, l’anthropologie, le droit, ou encore l’économie. Ce courant opérationnel bénéficie de la forte demande sociale et politique, notamment après la Seconde Guerre mondiale, dans la France de la reconstruction puis des Trente Glorieuses, caractérisée par une forte croissance des villes et la modernisation des infrastructures entre autres. Si l’urbanisme s’institutionnalise au cours du siècle, il ne donne pourtant pas lieu à la création d’une profession (« l’urbaniste ») : c’est l’appel aux compétences qui prime[4]. Au final, ce n’est pas tant la science qui se met au service de l’action, mais plutôt l’action qui instrumentalise la science, les connaissances scientifiques, adoptant envers elles un rapport opportuniste.


La géographie est partout mais où est le géographe ?
La discipline contemporaine a pris le « tournant géographique »[5] : en faisant du territoire un construit social et de la géographie la science qui étudie la dimension spatiale de la société, la discipline s'est dotée des outils intellectuels pour penser ses liens avec la société. Bien plus, le contexte intellectuel contemporain est favorable sinon à la géographie du moins à la prise en compte de la dimension spatiale de la société. L’essor des courants de pensée post-modernistes a en effet mis l’accent non plus sur l’idée de développement continu (rendant caduc certaines approches historiques) mais au contraire sur la fragmentation des sociétés, continuellement travaillées par l’altérité et par des trajectoires divergentes[6]. Enfin, les bouleversements qui affectent le monde contemporain à toutes les échelles, depuis les processus d'urbanisation sans précédent jusqu'à la mondialisation[7], ont ainsi rendu populaires des représentations spatiales largement diffusées, depuis les cartes de Samuel Huntington du « choc des civilisations » ou les prévisions apocalyptiques liées au réchauffement climatique, jusqu’aux évolutions des centres de nos villes. Dans cette perspective, il est fécond d’interroger ce que la géographie peut offrir à la société pour l’aider à appréhender et représenter les évolutions qu’elle doit affronter.

A travers l’exemple de la géographie et de l’urbanisme, c'est la pertinence de l'opposition entre savoir et science telle que Michel Foucault l'a mise en valeur qui sera mise à l’épreuve. Au-delà du questionnement du projet géographique, ses outillages théoriques et méthodologiques, c’est la nature de la demande sociale qu’il convient d'interroger, afin d’étudier cette dernière avec les outils de la discipline. Les géographes ont-ils le monopole de l’espace et de son intelligence ?


Avant-programme de la journée

9h30 – 10h : Ouverture de la journée
- Ouverture : Olivier Faron, directeur général de l’Ecole normale supérieure de Lyon.
- Présentation de la journée : Aurélie Delage (IUL, Lyon 2) et Yann Calbérac (Paris-Sorbonne).

10h – 11h15 : Quelles géographies pour quels publics ?
Penser la circulation des savoirs entre les mondes académique et extra-académique conduit à s’interroger sur les publics de la géographie, sa réception et plus largement la « demande sociale » qu’il formule. Cette première table ronde a pour objectif d’interroger les formes, les modalités et les lieux où prend corps cette demande sociale.
- Sylvain Kahn, enseignant à SciencesPo., producteur de l’émission Planète Terre sur France Culture
- Isabelle Lefort, professeur à Lyon 2

11h15 – 12h30 : « Penser l’espace pour lire le monde » (J. Lévy)
Si la géographie apporte des outils d’analyse et de compréhension des configurations contemporaines, il est normal de retrouver des géographes hors de l’institution académique et qui mettent leurs compétences disciplinaires au service d’intérêts extra-scientifiques. Cette table ronde permettra d’étudier la demande sociale sous l’angle de l’implication des géographes dans différents lieux de la cité :
- Paul-David Regnier, Total
- Anaïs Blanchard, DRASS Ile-de-France

12h30 – 14h30 : déjeuner libre

14h30 – 15h45 : Le statut et la position de l’expert et les lieux de l’expertise
Si des géographes quittent la sphère académique, d’autres mettent leurs compétences géographiques au service des publics tout en gardant une position extérieure. C’est la figure de l’expert qui sera interrogée dans cette table ronde qui réunira des géographes devenus chefs d’entreprise à la tête de cabinet d’expertise. Au-delà du statut de l’expert, c’est la circulation des savoirs entre l’Université et les attentes du public qui sera questionnée.
- Patrick Poncet, docteur en géographie, dirigeant des entreprises QualCity et MapsDesigners, président de l'association WhereSciences
- Martin Vanier, professeur d’aménagement et urbanisme à Grenoble 1
- Marc-Jérôme Hassid, chef d’entreprise Alternimpact

15h45 – 16h : pause café

16h – 17h15 : La ville comme lieu de circulation et de co-production des savoirs : quelle formation ?
Cette dernière table ronde sera l’occasion, à partir de l’exemple urbain, d’appréhender les relations et les échanges que tissent les géographes et les urbanistes avec les gestionnaires (élus, ingénieurs…) des villes, et d’interroger la formation des professionnels de la ville.
- Franck Scherrer, professeur à l’Institut d’Urbanisme de Lyon
- un autre intervenant à déterminer

17h30 – 18h30 : Conférence de clôture
Michel Lussault, professeur à l’ENS de Lyon, président de l’Université de Lyon


[1] LACOSTE Y. (1976), La géographie, ça sert, d’abord, à faire la guerre, Maspero (nouvelle édition revue et augmentée, 1982 ; réédition La Découverte, 1988), Paris.
[2] LEFORT I. (1992), La lettre et l'esprit. Géographie scolaire et géographie savante en France, Editions du CNRS, Paris, 257 p.
[3] PHLIPPONEAU M. (1960), Géographie et action. Introduction à la géographie appliquée, Editions A. Colin, Paris, 226 p. Près de 40 ans plus tard, il revient sur ce débat dans La géographie appliquée : du géographe universitaire au géographe appliqué, Editions A. Colin, Paris, 299 p. (1999).
[4] CLAUDE V. (2006), Faire la ville. Les métiers de l’urbanisme au XXème siècle, Editions Parenthèse, Marseille, 253 p.
[5] LEVY J. (1999), Le tournant géographique. Penser l’espace pour lire le monde, Editions Belin, Paris, 400 p.
[6] STASZAK J.-F. (dir.) (2001), Géographies anglo-saxonnes : tendances contemporaines, Editions Belin, Paris, 313 p.
[7] DUMONT M. (2008), La géographie. Lire et comprendre les espaces habités, Editions Armand Colin, 128 p.



Mots-clés
usages sociaux de la géographie, circulation et diffusion des savoirs

Fichiers attachés
AQSLSS_journee_geographie.pdf

Lieu
Lyon (69007) (Ecole normale supérieure de Lyon (campus René Descartes))

Date
jeudi 04 février 2010

Contact
Yann Calbérac
courriel : yann [point] calberac (at) wanadoo [point] fr

Url de référence
Tracés, revue de sciences humaines

Source de l'information
« À quoi sert la géographie ? », Journée d'étude, Calenda, publié le mardi 22 décembre 2009, http://calenda.revues.org/nouvelle15353.html


Voici la vidéo qui nous intéresse :


A quoi sert la géographie ? Par Michel Lussault
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A quoi sert la géographie aujourd’hui ?

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